La mère catho et le père sévère

On connait Brian Taylor pour ses coups d'éclats virevoltants aux côtés de Mark Neveldine ( Crank 1 & 2, Gamer, Ghost Rider 2... ) puis avec sa brillante adaptation de Happy. Le voilà donc parti avec un sujet propice à toutes les excentricités dont il a le secret : une sorte de remake de The Crazies mais avec un twist aussi révoltant que délicieux... Les parents du monde entier veulent la mort de leurs rejetons à tout prix !

La première moitié du film vend exactement ça et propose pile le film qu'on attendait de ce pitch. Un délire punk, anarchiste, où l'on n'hésite pas à mettre des bébés en danger de mort pour les besoins du 7e art...

Et puis, petit à petit mais irrémédiablement, le film s'enlise dans une suite de flashbacks inutiles et de scènes de dialogues sans talent ni saveur. Là où le film annonçait ce qui pourrait se rapprocher d'un Home Alone inversé, où les enfants sont la proie, on n'a droit à un pensum lénifiant sur les vicissitudes de la parenté, gonflé aux hormones et aux larmes factices.

C'est vraiment dommage, car on ressort du film avec un goût amer d'inachevé, voire d'incompétence. On est pas juste à côté d'un truc énorme et on n'a rien pu faire pour s'y accrocher. Du reste, les acteurs donnent tout ce qu'ils ont et tirent cette deuxième partie vers le haut, mais c'est peine perdue : le film a cessé de fonctionner à un niveau primal.

Bon, et à quand Crank 3 ?