Le k dit

Ah les fameuses adaptations de pièces de théâtre au cinéma. L'auteur a du succès avec ses pièces, les producteurs tentent donc de tirer sur le filon en portant à l'écran l'un de ses projets. Car oui, c'est logique si ça marche au théâtre pourquoi ça ne marcherait pas sur grand écran, hein? Sauf que l'humour balourd des pièces de boulevard a un certain mal à passer au cinéma, c'est une nouvelle fois le cas avec ce film. Quand on voit le sujet de ce Momo on comprend rapidement qu'on va nous servir les vieilles ficelles à base de gros quiproquos. Et ça ne loupe pas, l'auteur lui pense son écriture moderne, il n'en est rien. Il sert la même soupe que les autres sans un brin d'inventivité dans la recette. Alors certes le personnage principal n'est pas l'amant sorti du placard, il s'agit d'un sourd. Mais bon pour le reste c'est la recette classique, on a droit au couple de bourgeois qui voit son quotidien bouleversé par un élément extérieur. Et a partir de cet instant c'est la cascade. Clavier endosse pour la énième fois le rôle de bourgeois qui passe son temps à râler. Il a tellement enfilé la veste de ce personnage qu'elle craque de partout. Ok, l'homme grossit de film en film, mais si elle pète c'est surtout qu'on l'a vu mille fois dans ce rôle. Enfin il en fait tout de même moins que dans d'autres films, même si son jeu est loin d'être sobre. Le départ avec cet homme sorti de nulle part qui vole le Kadie de Clavier est assez absurde, mais après c'est le calme plat.