En Inde, un jeune homme fraîchement sorti de prison est confronté à la cupidité des hommes et l’érosion des valeurs spirituelles…
Réalisé, coproduit et coécrit par Dev Patel (c'est son tout premier long-métrage), ce dernier nous entraîne dans un revenge-movie qui transpire par tous ses pores, la testostérone et la sueur. On y suit le cheminement d’un jeune homme, ex-taulard, qui va se lancer dans une quête vengeresse & désespérée, celle de tuer les assassins de sa mère.
A travers Monkey Man (2024), le (jeune) réalisateur a voulu dresser un portrait de l’Inde d’aujourd’hui, à travers une critique sans concession (la corruption endémique, la place des gourous dans la société et l’injustice du système des castes). C’est sous le masque d’un singe (Monkey Man) que le “Kid” va se lancer dans une vendetta sanglante, à travers une relecture de la mythologie hindoue “Hanumān” où il va non seulement, venger sa mère mais aussi prendre fait et cause des laissés-pour-compte.
Il en résulte un film assez brouillon et patchwork, où un justicier se lance seul face contre tous et vient combattre la corruption financière d’un côté et la corruption morale de l’autre, sous couvert d’égratigner la société indienne d’aujourd'hui, tout en mettant en lumière la communauté des “Hijra” (les transgenres). Ce sous-John Wick (2014) à la sauce indienne est certes convaincant pour une première réalisation (au budget très réduit pour ce type de prod’), mais côté scénario et originalité, on repassera et côté mise en scène, à trop vouloir chercher à masquer les faiblesses des chorégraphies de combats, les scènes en deviennent illisibles.
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