Monkey Man tire son inspiration de John Wick au point d'y faire des références évidentes et même de le nommer. C'est une belle ambition que de vouloir réaliser un film "à la John Wick", mais c'est malheureusement un échec pour l'homme-singe.
La promesse d'un John Wick : juste ce qu'il faut de scénario pour justifier des films composés presque exclusivement de scènes d'action spectaculaires et parfaitement exécutées. Il en résulte un spectacle visuel jouissif et cathartique qui garde une cohérence et un intérêt narratif. Le scénario de Monkey Man garde le même socle commun que celui de John Wick : la vengeance. Cependant, le scénario prend beaucoup trop de place dans Monkey Man et nous offre un nombre de scènes de combat réduit.
La narration s'articule autour d'un jeune Indien issu d'un milieu défavorisé fomentant une vengeance dans une Inde prête à la montée d'un parti d'extrême droite soutenu par un gourou religieux. Ces deux composantes principales du scénario viennent s'entrechoquer d'une manière assez peu claire. On a l'impression que le film est une valise déjà pleine à craquer et que l'on essaie d'y ajouter un aspect politique qui aurait été bienvenu s'il y avait encore de la place. C'est à grand coup de prédestination, de références à la mythologie indienne et de connexions établies à la va-vite que Monkey Man arrive à fermer la valise.
La qualité des combats est en dents de scie, certaines scènes sont véritablement dignes d'un John Wick et offrent des idées visuelles et chorégraphiques ingénieuses, tandis que d'autres sont au mieux banales, au pire brouillon (caméra qui tremble constamment...).
De John Wick, Monkey Man n'a su garder que la qualité de la photographie et une gravité de ton piètrement reproduite. Si vous voulez voir un bon film "à la John Wick", regardez John Wick.