Pour un motif futile, un riche vicomte et son valet de chambre Hector échangent leur identité et leur fonction. Ça se passe à l'hôtel Negresco et le film est un vaudeville qui tourne vite à la farce énorme et qui accommode Fernandel à toutes les sauces.
Les quiproquos engendrés auraient pu amuser ; mais la mise en scène et la direction d'acteurs de Maurice Cammage sont trop grossières. C'est du théâtre très lourd, avec des apartés dits à haute voix et des personnages qui se font des clins d'œil. Pour le cas où le spectateur n'ait pas compris.
En avançant dans la comédie, on n'a plus aucun doute sur le fait que le film est un nanar. Le réalisateur et Fernandel sont en roue libre (Denise Grey, en vraie ou fausse aristocrate russe avec l'accent, cabotine à l'envi) et le scénario, sans unité, se disperse dans des gags stupides, jusqu'à cette longue et très bête partie de ski dans les Alpes avec un Fernandel qui ne tient pas debout. Aucun des personnages n'est construit, aucune péripétie n'a de suite dans les idées.
C'est tout une école du rire, un comique populaire qui n'a plus cours, telles ces séquences d'un racisme ingénu et ordinaire (voir l'affiche collector du film), à cause desquelles le film ne risque pas d'être diffusé à nouveau.