Paul W. S. Anderson/Milla Jovovich/Capcom. Suite a l'exploitation, selon moi un peu trop moquée des Resident Evil, la triade remet le couvert pour le premier volet qui semble se diriger tout vers une franchise identique a celle de RE.


Resident Evil, a travers ses épisodes vidéoludiques, a su développer une certaine histoire que Paul W. S. Anderson s'est empressé d'adapter à sa sauce, pour le pire et pour le meilleurs. Piochant les personnages incontournables et quelques twist scénaristiques, il a quand même réussi à "tweaker" sa série filmographique pour malgré tout, éveillé la curiosité de certains fans de la série. Sorte de plaisir coupable pour le geek que je suis, autant pour découvrir quelles variations se trouvent entre les deux supports, et soyons honnête, un peu par moquerie (essayez cet exercice avec The Walking Dead, je vous jure ça marche)



I'm a Ranger, not a archeologist.



J'entends déjà les fans de la série "MH" hurler au vide intersidéral de l'univers du film, ça tombe bien, les jeux vidéos n'en ont pas. Malgré quelques déclinaisons de Dragons croisés/sacrifiés et de cette fameuse guerre de Dragons, le Jeu Vidéo ne possède quasiment pas de Lore que Paul W. S. Anderson n'exploite pas dans ce premier épisode. Ce qui aura le mérite (on l'espère) de laisser la liberté nécessaire a son réalisateur, pour développer son univers. Argument discutable certes, mais limitant au moins les morsures de fans "Zombifiés" criant a la profanation ou au viol d'un univers vidéoludique.



Chocolate !



Parlons du film maintenant avec son premier bon point. C'est pas moche. C'est pas beau, mais c'est pas moche non plus. Le design des monstres respectant encore une fois la série, sont plutôt réussis. Ca bouge convenablement à l'écran quand celui ci ne tremble pas trop ou n'est pas sur découpé par les plans de son réalisateur. C'est assez effroyable de penser qu'au fil des années, personne n'ai osé dire a Paul W. S. Anderson que son cut permanent rend souvent ses films très indigestes. Il y'a pourtant une certaine maîtrise de la lumière et de ses différents environnements qui laissent toujours espérer que tout n'est pas perdu, mais malheureusement trop noyés dans cette multiplication des plans.


Paul W. S. Anderson n'invente rien, c'est un fait. Entre l'attaque "Straship-Troopienne" des Nerscylla et les apparitions très "Duniennes" des Diablos, le réalisateur semble très peu inspiré pour le déroulement de son récit. La rencontre d'Alice... heuh, du lieutenant Artemis (mais pourquoi ce nom ?) avec son homologue Chasseur, tire en longueur et rend la première partie du film très pénible. Les plans aériens au ralenti de la belle s'entrainant au maniement des armes tournés presque comme dans un clip de Raï apportant le petit sourire en coin que l'on attends pour se moquer du film.
La deuxième partie cependant, renoue un peu plus à l'esprit de la franchise avec ces environnements tropicaux et volcaniques. Paul W. S. Anderson recycle une nouvelle fois ses plans au ralenti d'Artemis sautant dans le vide, les fameux face a face contre les monstres démesurés donnant presque un air Kaiju-rétro, tourné dans une carrière Japonaise. C'est paresseux, encore une fois, pas très bien monté, mais juste ce qu'il faut pour se moquer gentiment du film sans pour autant que ce Monster Hunter ne tombe complètement dans le ridicule.



You don't have cats in your world ?



Petit moment croustillant qu'est l'apparition du Felyne/Palico. Sorte de chat guerrier, chef gourmet aux CGI un peu douteux (il faut l'admettre ce coup là) tout a fait cocasse et presque logique de se marrer à chaque fois qu'il croise la caméra, comme si Milla Jovovich avait compris le sens burlesque de la situation. Il en va de même pour Ron Pearlman, bien que très mal maquillé, apporte et apportera ce dont lui seul est capable d'ajouter à une saga. Ces apparitions sont a classer aux bonnes trouvailles du film car ne perdez pas de vue que c'est un film a 60 millions de Dollars. A peine plus appréciable, un Kong : Skull Island, c'est 3 Monster Hunter. Un Mulan, c'est presque 4 Monster Hunter.


Bien que vous l'ayez compris, ma note un tant soit peu militante pour ce genre de productions s'opposant "aux triples A" produits par une autre Triade maléfique qu'est Disney/Marvel/Fox. Pire encore, ce très mauvais WW84 qui a en plus la prétention de venir me sermonner avec ses idéologies. Je préférais donc dépenser mon pop-corn dans cet humble Monster Hunter, même si c'est de manière coupable.


4/10 avec point Bonus pour Ron Pearlman et la séquence post générique.

IsaacWashington
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le 17 févr. 2021

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