Bon bon bon … Je ne pensais pas qu’en 2021, on trouverait encore des réalisateurs connus du grand public nous proposés des étrons d’une taille plus que gigantisme. Paul W.S. Anderson bien connu pour sa saga à grand succès au critique plus que mitigé du nom de Resident Evil, reviennent en cette année de grands films avec un autre projet vidéoludique adoré des fans hardcores du genre, je nomme ici Monster Hunter.


En matière d’aspect narratif, c’est vraiment du grand n’importe quoi. On ne comprend rien avant plus d’une heure de visionnage et c’est clairement honteux de proposer une structure aussi dégueulasse. Tout va beaucoup trop vite et on arrive à peine à comprendre ce que le réalisateur souhaite nous faire parvenir. La construction du récit est franchement pauvre et on ne se demande si c’est pas un enfant d’école primaire qui a conçu le scénario. On part du point A au point B, puis de retour au point A et puis non, repartons au point B… C’est tristement lamentable de suivre une chasse qui manque d’intérêt et prévalut.


Le montage va beaucoup trop vite et le découpage est fait par le stagiaire du coin. On ne comprend rien du tout et j’ai comme l’impression qu’il manque constamment des plans et pourtant je ne possède pas une version censurée.


La caméra me donne envie de vomir à chaque nouveau plan séquence, bien que celle-ci aurait pu avoir une meilleure utilisation si son utilisateur avait un minimum compris son métier. Par contre, vouloir nous présenter constamment des plans d’ensemble pour nous illustrer toute la beauté de la faune et de la flore.. Oh pardon je voulais dire les 2-3 pauvres décors qui se battent dans un duel sanglant et qui franchement manque cruellement de vie.


Malheureusement, l’aspect esthétique et la modélisation des créatures sont encore un point négatif qui me fait très mal au cœur. Entre le désert qui couvre plus de 50 % du temps d’antenne, un vieux souterrain mal éclairé, une forêt sublime, mais vite expédies chez Chronopost et une tour en plein milieu du cadre festif garder par un dragon très vilain cracheur de feu, on est en droit de ce demander si quelqu’un dans l’équipe technique connaît un minimum la saga de Capcom. Hormis les décors pauvres en contenu, la CGI est clairement une pure réussite et sûrement le seul point positif de toute cette histoire. Je regrette tout de même que le bestiaire soit infortuné de créatures en tout genre et que le réalisateur se soit trop concentré sur les quelques vilaines bébêtes présentes à l’écran.


Comme pour une bonne partie de sa filmographie, Monsieur Anderson engage la jolie et ravageuse Milla Jovovich, accompagné d’un casting plus ou moins bon avec comme vedette Tony Jaa, Ron Perlman ou encore Diego Boneta. La protagoniste sauvage alias Jovovich dans le rôle du Lieutenant Artemis propose une copie de son rôle depuis Resident Evil, c’est-à-dire de courir et sauter dans tous les sens accompagnés de grosse dose de baston très vénère. Depuis plus d’une dizaine années, elle se traîne un genre qui commence à sentir le réchauffer à plein nez et il faudrait peut être envisagé des projets sous le signe du rire. En ce qui concerne les autres personnages, il reste simpliste et acceptable avec quand même un petit point en plus pour le Felyn qui est vraiment amusant.


La partie musicale est pratiquement inexistante avec les quelques thèmes qui sont beaucoup trop réutilisés et une sorte de remix de la BO de Matrix flagrante.


Monster Hunter est loin d’être respecté et c’est à se demander comment il a pu obtenir les droits de pondre un premier épisode plus que nanar et qui devrait suivre avec une suite encore plus loufoque. Le manque de précision, de sang, de peur et surtout d’imagination en fait un très mauvais projet filmique qui le classe dans les séries B. Une catégorie qui maîtrise depuis sa grande saga Blockbusters qui la propulse parmi les meilleurs réalisateurs rentables du cinéma. Une expérience qui est loin d’être unique et que je ne recommande ni aux fanatiques et encore moins aux cinéphiles. Fuyez vite ou si l’envie est trop forte, juste éteignez le cerveau et préparez les mouchoirs.

LemodeMinuit
3
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les pires films de 2021

Créée

le 30 avr. 2021

Critique lue 440 fois

7 j'aime

LemodeMinuit

Écrit par

Critique lue 440 fois

7

D'autres avis sur Monster Hunter

Monster Hunter
MalevolentReviews
3

Resident Evil 7 : Chocolate

Le plus américain des Uwe Boll britanniques est de retour avec, accrochez-vous, une adaptation de jeu vidéo. Et qui dit adaptation de jeu vidéo, dit forcément présence de son épouse Milla,...

le 9 déc. 2020

31 j'aime

Monster Hunter
Moizi
2

Une bande annonce désespérante

Qu'on laisse Paul W.S. Anderson approcher une caméra (et une licence de jeux vidéos) c'est d'une chose, mais qu'on le laisse approcher d'un stylo c'en est une autre. Parce que là avant même la mise...

le 17 févr. 2021

29 j'aime

8

Monster Hunter
doc_ki
7

UN VRAI FILM DE MONSTRES ENFIN PUTAIN

Bonjour et bienvenue sur ma critique de monster hunter, le film que les spécialiste de la CGI internationale des trous du culs du monde vont critiquer ..comme dab Oui alors tu vois la CGI la elle est...

le 1 mai 2021

21 j'aime

12

Du même critique

NieR Replicant ver.1.22474487139...
LemodeMinuit
7

Remake ? Remaster ? Le jeu de l'année ?

Après un NieR Automata inoubliable, Square Enix en compagnie de la société Cavia nous propose un’’Remaster/Remake’’ de la version japonaise du premier NieR sorti seulement dans le pays du soleil...

le 23 avr. 2021

16 j'aime

3

Titane
LemodeMinuit
8

Le Body Horror show

Un projet filmique qui risque de choquer un public dans une ambiance unique où règne une dimension non conforme de la société, je crois que on est bien dans un spectacle ou l'arroseur deviendra...

le 14 juil. 2021

15 j'aime

Spirale - L'héritage de Saw
LemodeMinuit
3

Une spirale de mauvais goût

Après un Jigsaw extrêmement moyen, la saga revient de plus belle avec un nouvel épisode de la célèbre franchise du Torture Porn, je ne nomme ici au grand cœur, Saw 9 ou encore Spirale L’héritage de...

le 9 juil. 2021

15 j'aime