Franchement, c'est pas aussi mauvais que ce à quoi je m'attendais. Non parce-que bon, entre sa très mauvaise réputation et surtout après le très mauvais "Madame Web" et les "Venom" vraiment pas terribles, je m'attendais à au nanar ultime. Et finalement si on est bien entendu très loin du film de super-héros de l'année, on est quand même dans quelque-chose qui tient relativement la route en termes de divertissement. Troisième film du Sony's Spider-Man Universe, réalisé par Daniel Espinosa et sorti en 2022, le film nous présente Morbius, un anti-héros de l'écurie Marvel faisant donc partie de l'univers de "Spider-Man" qui a la particularité d'être un vampire. Un peu un "Blade" finalement mais en beaucoup moins stylé. Bref, c'est un vampire mais un gentil vampire à l'instar d'Edward de "Twilight" ou à Angel de "Buffy" (vous avez saisi l'idée) qui est en lutte constante avec son démon intérieur et qui doit combattre un autre vampire qui est quant à lui très très méchant. Parce-que oui, tout est écrit très maladroitement. C'est-à-dire que nous avons un scénario ultra-manichéen, déjà amené par une des scènes d'introduction dans laquelle on voit le héros et l'antagoniste plus jeunes, tentant de nous expliquer à l'arrache la personnalité de chacun (et encore une fois, on ne peut pas faire plus cliché et manichéen). Même l'histoire en elle-même est très expéditive et surtout très prévisible, tout va très vite (au moins on ne s’ennuie pas trop) et le combat final est d'une lourdeur sans nom. On a aussi énormément d'éléments un peu ridicules, notamment lorsque le héros se met à "voler", la suspension d'incrédulité en prend un sacré coup mais ce qui rend également certains combats assez risibles. C'est très dommage car, en dehors de ça, les pouvoirs du héros sont relativement bien mis en scène. Et puis bon, voilà, on ne passe pas non plus un mauvais moment devant "Morbius" qui reste, malgré ses défauts, un blockbuster qui ne se contente que de remplir son cahier des charges à la va-vite.