Un père et son fils, américains et noirs, doivent aller vivre en Allemagne, le premier étant un entraineur de football. Pour le deuxième, le choc est rude, il a du mal à parler la langue, et il semble rejeté de tous. De tous, sauf une jeune blonde, la seule qui parle anglais, pour qui il va avoir le béguin.


Repéré à l'édition 2016 de Sundance, Morris from America est une gentille comédie sur le premier amour d'un ado, rebelle en diable, qui n'a d'oreilles que pour le hip-hop et se prédestinant à devenir gangsta. Le film parle aussi du difficile acclimatation à un autre pays, dont on ne comprend pas la langue, et dont on perd ses habitudes, avec un père occupé à son travail et qui voit sa progéniture grandir, sans mère.
Le père est joué par Craig Robinson, qu'on connait pour avoir été le manutentionnaire dans la série The office, et qui a ici un rôle principal. Quant à l'ado, il est incarné par Markees Christmas, qui fait plus petit que ses 13 ans, qui a constamment un air abattu. Il ne semble prendre vie que quand il chante du hip-hop ou au contact de cette fille, Lina Keller, qui est une étonnante sosie couleur blonde de Christa Théret période Lol. On retrouve aussi Carla Juri, qui incarne la linguiste avec qui Morris tente d'apprendre l'allemand.


Ça fait partie de ces films dits coming-of-age, une étape dans la vie d'un (pré)ado, à savoir les émois, avec une scène rigolote où il fait d'un édredon une copie de cette fille avec qui il danse langoureusement. C'est à la fois la qualité et la limite du film, outre qu'il se passe en Allemagne et qu'il a la barrière que constitue la langue, car il ne se passe pas grand-chose. Et la façon qu'a filmer le réalisateur, Chad Hartigan, est quelque peu répétitive à faire sans arrêt des gros plans.
Je sauve la scène, très belle, où le duo part en boite de nuit, et que ce Morris regarde danser cette jeune Allemande, avec des ralentis.


Pour le reste, c'est un joli film, mais ça reste tout petit. Heureusement, ça ne dure que 90 minutes.

Boubakar
6
Écrit par

Créée

le 26 mars 2019

Critique lue 126 fois

2 j'aime

Boubakar

Écrit par

Critique lue 126 fois

2

Du même critique

Total recall
Boubakar
7

Arnold Strong.

Longtemps attendues, les mémoires de Arnold Schwarzenegger laissent au bout du compte un sentiment mitigé. Sa vie nous est narrée, de son enfance dans un village modeste en Autriche, en passant par...

le 11 nov. 2012

44 j'aime

3

Massacre à la tronçonneuse
Boubakar
3

On tronçonne tout...

(Près de) cinquante ans après les évènements du premier Massacre à la tronçonneuse, des jeunes influenceurs reviennent dans la petite ville du Texas qui est désormais considérée comme fantôme afin de...

le 18 févr. 2022

42 j'aime

Dragon Ball Z : Battle of Gods
Boubakar
3

God save Goku.

Ce nouveau film est situé après la victoire contre Majin Buu, et peu avant la naissance de Pan (la précision a son importance), et met en scène le dieu de la destruction, Bils (proche de bière, en...

le 15 sept. 2013

42 j'aime

9