Troisième partie de soirée, pas assez fatigué pour me coucher mais pas suffisamment alerte pour regarder quelque chose que je souhaite voir en pleine capacité de mes moyens, je décide de zyeuter le catalogue Sony Pictures Core (service vraiment pas glorieux mais compris dans mon abonnement PS+). Hop, un p’tit film d’horreur d’1h25 que la moyenne SC vend comme passable : ni une ni deux, je lance le bousin.


Premier constat : le nom de Nimród Antal au générique. Dans ma tête défilent le judicieusement oublié Predators de 2010, ainsi que les remakes de Massacre à la tronçonneuse (sympa) et de Vendredi 13 (affreux) des années 2000. Bon, il s’avère que pour ces deux derniers, j’ai confondu le bougre avec Marcus Nispel. Toujours est-il que dans ma tête à ce moment-là, ça penche plutôt vers le truc un peu beauf. Qu’importe, je peux toujours roupiller si besoin de m’évader.


Finalement, j’ai plutôt été pris par ce Vacancy. Il est certes sans aucune surprise, joue dans le terrain des thrillers horrifiques sur fond de snuff movies qui portait toute une vague au tournant du millénaire (8mm, Tesis, Lost Highway, Martyrs…), et abuse des jump scares.


Mais il parvient néanmoins à construire une tension efficace grâce à son unité de temps qui opère la bascule dans le home invasion en moins de deux, ne perdant pas de temps en besogne sur l’exposition et ne relâchant jamais la pression une fois les vannes ouvertes. Le couple Beckinsale-Wilson est fait de deux coquilles vides mais crédibles que le spectateur peut remplir de lui-même pour s’identifier facilement dans leur banalité, et celle de leur situation initiale.


Alors ça tape aux portes, ça élabore des plans dans la panique, ça porte des masques sans signes distinctifs, et ça se précipite vers une conclusion connue d’avance. Mais ça le fait avec une rythmique bien entretenue qui ne nous lâche pas.


Ca sera sûrement oublié la semaine prochaine, mais ça a parfaitement rempli le contrat pour ce créneau passé minuit. Si vous cherchez également une courte escale nocturne au milieu de nulle part, allez-y.


Frakkazak

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