Darren la folie c'est son dada. Quelle soit complotiste (Pi), artistique (Black Swan) ou religieuse (Noé) il l'estampille à travers ses oeuvres comme sa marque de fabrique. OUPS. Cette fois, c'est raté!
Dès le premier plan on sent que le film se veut fou. Point barre. Petit spectateur ne cherche pas à savoir comment et pourquoi, mon film sera dérangeant parce que je l'ai décidé. On cloue les bords de la maison avec le cadre de ma caméra et je t'embarque au pays de la camisole que tu veuilles ou non. Et puis on va faire ça dans avec du gros rouge qui tâche hein! Pan les gros bruits du quotidien pour accentuer l'ambiance! Les personnages sortis de nul part c'est bizarre non? Du sang! Chouette! Je ne te laisse pas un moment de repos, je veux que tu étouffes et que cette tension tu la ressentes au plus profond de ton être. Tu as vu mes gros plans permanents, ma lumière douceâtre? Tu nous fatigues Darren...
Quand tu es constamment en surégime tu te dois de laisser le moteur à chaud. Conséquences? Quand l'ambiance pastiche redescend un chouia tu te retrouves avec des dialogues navrants de platitude du style: "bon arrêtez de voler chez moi, ce n'est pas bien!" et des comédiens qui deviennent bien fade (Jennifer Lawrence n'est décidément pas une grande actrice) dans un sujet qui est heuuuuu... Volontairement inexistant? Après tout il ne s'agit que d'un couple dans une maison reculée qui accueille des inconnus malpolis sans que cela ne dérange le mari. Jennifer, STP, montres que cela te perturbe! Non? Ah oui, tout doit être normal car c'est ça le secret de la folie. Après tout Javier Bardem est à l'aise dans ce genre de rôle. Sauf que là il est chiant. Et ses amis inopportuns aussi.
Ce pastiche d'un film de Polanski n'arrive jamais à équilibrer le réel de la paranoïa et se réfugie dans le burlesque, le mauvais goût. On suit le film avec de plus en plus de difficulté. Enfin arrive l'apothéose final du n'importe nawak mon film est tellement dingue: ORGIE! Sans spoilers, on en rigole car le ridicule tue mais en prime il vous enterre et rajoute deux mètres de ciments. Mais attention, il faut un twist! Je suis le grand D. Aronofsky! Mec, ton twist on l'a vu venir dès le début... Merci pour ce voyage mystico-créationniste.
Sérieux Darren, REDESCENDS!!!