le 22 août 2012
Folie et féminisme au programme
Continuons de découvrir le cinéma singulier de Russ Meyer avec Motor Psycho, film également déjanté et décalé où trois hommes sèment viol et mort sur leur passage, jusqu'à ce qu'un vétérinaire et la...
Je poursuis mon exploration des réalisateurs de films d'exploitation avec Russ Meyer que j'avais laissé avec Beyond the valley of dolls, film baroque, grandiloquent et fascinant. Motor Psycho le devance de 5 ans dans la filmographie de ce grand monsieur et serait plus représentatif de son style : des gros nénés, de la violence.
Cet homme avait tout compris.
Ceci dit, dans celui-là, les poitrines ne s'affichent pas encore dénudées, le code Hays faisant encore régner sa loi de censure et de pudeur. Mais les jeunes filles sont peu habillées et le décolleté est plongeant, très plongeant grâce aux bonnes dispositions physiques du casting féminin.
Pour la violence, il faut se pencher sur ces trois jeunes hommes, des voyous en moto, qui écument les routes, jusqu'à ce que leurs farces prennent un tournant plus tragique en violant une jeune femme. Son mari va donc les poursuivre, accompagné d'une autre demoiselle rencontrée sur la route.
Motor Psycho est donc un film sale, que ce soit de par ses protagonistes ou de son cadre, ce désert sec qui entoure les personnages. Mais, tout en acceptant les contraintes du code Hays, Russ Meyer les plie à sa guise, pour un résultat tout de même dérangeant.
Car s'il a déjà été souligné ici que le réalisateur n'ose pas encore exhiber les poitrines de ses actrices, l'érotisme de ses actrices crève l'écran. Un érotisme tout en chair, parfois vulgaire. Disons que certaines actrices portent mieux leurs attributs que d'autres, telles que Arshalouis Aivazian ou Holle K. Winters. Le sexe est toujours présent, qu'il soit forcé (mais pas montré) ou qu'il s'agisse de petites tromperies. L'amour tendre et passionné, il faut l'oublier. Il y a aussi des petites mises en scènes qui ne trompent personne, comme cette scène où une des filles doit extraire du venin et qui évoque clairement une scène de fellation.
La morale sera sauve, les brigands en seront pour leurs frais. Mais face à la fadeur du personnage principal, il est clair que ce sont ces trois affreux zouaves qui capturent l’attention. Chacun a sa personnalité, que l'on pourrait réduire au petit malin, au faible, et au dérangé, avec quelques éléments d'histoire apportés par le scénario. Ce sont surtout des gamins sans but, qui s'entraînent tout seuls dans une sphère de violence à bord de leurs motocyclettes. Ils sont odieux. Mais on ressent malgré soi un certain attachement pour eux, et pourtant en même temps on veut qu'ils paient pour leurs crimes. De l'attraction et de la répulsion. C’est possible grâce à des acteurs convaincants, glaçants dans leur interprétation, entre la joie de vivre juvénile et l'inconscience de leurs actes, tandis que le mari bafoué, joué à l'hollywoodienne, ne peut que apparaître comme classique et donc transparent.
Motor Psycho est un film d'exploitation, qui flatte les bas instincts. Mais il le fait d'une façon très personnelle, en s'insérant dans les interstices de la censure. Son érotisme semble prêt à déborder à tout un instant, sa violence est gratuite mais pourtant ses coupables, sans être glorifiés, attirent l'attention. Il y a une personnalité qui se dégage de ce film, et malgré son petit budget, Motor Psycho tient la route.
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Créée
le 25 août 2019
Critique lue 162 fois
le 22 août 2012
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