On ne vit que 25 fois

Vingt-cinquième mission pour l'agent britannique 007 mais surtout la dernière, enfin jusqu'à l'heure où j'écris ces lignes mais certainement la dernière pour Daniel Craig pour des raisons que nous connaissons tous (enfin surtout ceux qui ont vu le film en fait).

Sam Mendes laisse cette fois sa place à Cary Joji Fukunaga pour un résultat très réussi sur le plan visuel ; le réalisateur s'alignant plus ou moins sur le style "posé" de Mendes mais avec encore un petit truc en plus venant sublimer l'histoire mais c'est justement cette dernière qui pose problème. L'ère Craig n'a jamais été mon délire, c'est même celle que j'apprécie clairement le moins (et notamment à cause des deux premiers qui sont des ratages complets) et je ne m'attendais donc pas à un grand film même si la fin montre quelque-chose de complètement inédit dans la saga. Mais il n'y pas que la fin qui est à retenir puisque le film innove également dans le fait de faire revenir une James Bond Girl, ce qui est en complète adéquation avec cette ère reboot qui voulait connecter tous ses films. Ce qui est réussi d'ailleurs puisque l'on retrouve les méchants, enfin surtout un, du précédent film.

Effectivement, cette fois Bond tombe sur un antagoniste encore plus grand que SPECTRE voulant répandre une arme biologique à travers le monde. Le film sort d'ailleurs en 2021, c'était donc le bon moment pour sortir un film sur une pandémie en plein COVID et ce n'est pas une remarque sarcastique, les films de la saga ont toujours été en phase avec l'actualité donc c'est plutôt malin.

Mais alors qu'est-ce que c'est long ! Effectivement, si c'est le film le plus cher de la franchise, c'est également le plus long avec ses plus de deux heures trente et si la première heure et demi passe relativement vite (on a d'ailleurs d'excellentes scènes au début, comme la scène pré-générique empruntant au cinéma d'horreur, les nombreuses scènes de course-poursuites etc.), la toute dernière partie est beaucoup trop molle. Et en même temps, c'est un problème que nous retrouvions sur les deux derniers films de la franchise, ce sont des films qui souffrent de leur longueur.

Pourtant, les thèmes abordés ne sont pas si inintéressants, on a clairement un James Bond plus humain qui emprunte énormément, encore une fois d'ailleurs (sûrement parce-que c'est l'un des meilleurs "James Bond" de la saga), à "Au Service secret de sa majesté" avec ce thème du couple et de l'amour impossible et puis en en reprenant la réplique "We have all the time in the world" accompagnée du thème musical éponyme.

"Mourir peut attendre" n'est donc pas désagréable et je suis même plutôt heureux de dire adieu à une ère que je n'ai jamais vraiment appréciée mais le film souffre quand même de beaucoup de longueurs.