En baptisant cette suite (The accountant)² Gavin O'Connor annonce la couleur et tiens sa promesse. C'est le premier film multiplié par lui-même.
Malheureusement la frontière entre plus et trop est aussi floue que fine et Gavin l'a franchie sans même s'en rendre compte.
Si le premier s'avérait un divertissement honnête avec ses personnages attachants, un scénario simple et des scènes d'actions efficaces, même s'il fleurtait dangereusement avec l'improbable. Le second s'écroule sous son propre poids gavé de surenchère habituelle à ce genre de séquelle..
Passons sur la tueuse amnésique atteinte du syndrome du savant acquis et le môme que tout le monde cherche lui aussi autiste, comme par hasard.
Passons sur la l'agent fédéral qui s'offusque des méthodes des deux frangins alors qu'elle savait qui elle appelait à l'aide pour venger son mentor devenu un privé fauché mort en défendant une juste cause. Et hop, double cliché au cube.
Passons sur le camp en plein désert avec, pour surveiller une vingtaine de gosses, une vingtaine de sbires uniquement là afin de faire durer la scène de gunfight.
Attardons nous plutôt sur le cas de Justine. Exit la femme pleine de tics et incapable de communiquer qui armée de de son PC de compète s'avérait être une alliée aussi efficace qu'insoupçonnable. Outre le changement d'actrice, la voilà débarrassée de ses tics et à la tête d'une armée de gamins autistes tous ceinture noire en piratage. Professeur Xavier du pauvre, deus ex-machina permanent, notre équipe en scénarium fait quasiment de la magie et résout toutes les difficultés réduisant les deux principaux protagonistes à des porte-flingue tentant de résoudre tant bien que mal leurs problèmes de relation.
Au fait, il n'est pas censé être comptable ? C'est pourtant le titre du machin. Bah, on s'en fout.
Bref, un énième film à la Taken /Equilazer qui ne se distingue en rien du tout-venant des films d'action hollywoodiens à la mode. J'attendais mieux de la part de celui qui avait toujours livré un travail d'artisan honnête.