Bien avant les très bons Blue Ruins et Green Inferno Jeremy Saulnier réalisait en 2007 sont tout premier film intitulé Murder Party. Un premier film dans lequel Jeremy Saulnier qui est aussi scénariste raconte l'histoire d'un type solitaire qui se rend à une invitation d'Halloween trouvée par terre et se retrouve confronté à une bande d'étudiants qui ont décidés d'ériger un meurtre (le sien) en oeuvre d'art.
Murder Party est un petit film qui possède bien plus de défauts que de qualités mais qui porte en lui un bel espoir puisqu'il est la preuve éclatante que l'on peux commencer par un mauvais film pour ensuite en faire des bons. Murder Party commence pourtant pas mal avec la description de ce type solitaire poussé par les circonstances vers une fête providentielle s'avérant être un piège. On est à la fois amusé par l'ambiance et on se demande dans quelle direction le film va nous conduire... Malheureusement le long métrage va ensuite très vite rentré dans une sorte de ventre mou d'interminables dialogues dans lequel il ne se passe rien ou si peu. Le film devient alors profondément ennuyeux et même un poil prétentieux dans son pseudo discours sur l'art , ses supercheries et ses prétentions. A l'image d'une longue scène totalement inutile durant laquelle les personnages se lâchent à des confidences sous sérum de vérité on a parfois la désagréable sensation d'assister à du remplissage pur et simple pour gonfler un argument de moyen métrage à 79 minutes. Il faudra attendre une dernière partie un peu plus enlevée en matière de rythme, de gore et de comédie pour que le film redécolle enfin un peu mais sans être totalement convaincante. Pour une comédie horrifique le film n'est jamais vraiment drôle même si j'aime beaucoup le gag du type qui cherche désespérément un téléphone pour appeler les secours et qui tombe dans un escalier sur un type déguisé (Halloween oblige) en portable.
Murder Party est un premier film bien trop bancal et emmerdant pour être vraiment attachant. Fort heureusement pour lui, Jeremy Saulnier a prouvé par la suite qu'il était un réalisateur à suivre et bien plus percutant que sur ce premier essais.