Lire l'Article Complet
Interprété par Steve Carell, c’est le père du père qui va inculquer cette douceur au film dans sa globalité. Un père ordinaire, qui veut le meilleur pour son fils. Un Steve Carell d’une justesse royale sur chacun des plans et dont l’écriture est absolument prodigieuse. Les choix opérés par le personnage sont aussi beaux, que forts et nécessaires afin de donner au personnage une force intérieure extraordinaire afin de démontrer l’amour qu’il porte pour son enfant. Mais pas uniquement. Un acteur absolument incroyable, qui rôle après rôle, dévoile une capacité à faire rire, attendrir et émouvoir avec une justesse exemplaire. Si Beautiful Boy est un beau film, c’est grâce à son metteur en scène et à ses techniciens, mais en grande partie grâce à Steve Carell. Beautiful Boy n’est donc pas la pépite du cinéma indépendant américain tel qu’on aurait pu l’imaginer. Il lui manque cette étincelle, ici recouverte par une maîtrise formelle finalement beaucoup trop propre, à laquelle il manque une certaine rage. Un beau film, aussi bien visuellement qu’émotionnellement, dont on retiendra le travail du directeur de la photographie Ruben Impens et du département électrique (ainsi que de la direction artistique), ainsi que la prestation magistrale de Steve Carell.