À un moment donné, certaines propositions sont tellement déplorables qu’on éprouve aucun plaisir à écrire dessus, que ce soit pour en faire l’éloge ou à contrario, pour descendre le tout.
Je me contenterais donc de faire un peu plus court que d’habitude : Mystère à St Tropez est un festival de n’importe quoi, vulgaire, débile, affligeant sur tous les points.
Si bien que l’interrogation de savoir comment, via qui, quand, où… un tel projet de film a pu être pensé comme étant correct ou viable, est puissante.
Rien ne fonctionne, rien ne fait rire, rien n’a de logique… en décidant d’omettre Benoit Poelvoorde et Depardieu, on ne prendra plus la peine de prendre en pitié le reste des acteurs qui sont devenus des habitués de ce genre de daube, Clavier en tête bien entendu, qui après le fond creuse encore depuis… quoi déjà ? 10 ans ? Oh oui, facile !
C’est abyssale et catastrophique, sans le moindre fil conducteur avec tous les éléments que ça introduit qui terminent en roue libre.
Et, cerise sur le gâteau, le film se permet même d’être un vrai gâchis car sans lui accorder un quelconque potentiel à l’arrivée, il prend la peine d’avoir un cadre visuel propice à la bonne reconstitution du St Trop’ des années 70 (villas à l’américaine, costumes hauts en couleurs, belles voitures…).
Mais pour ne jamais rien en faire.
Ou du moins, rien de concret autre que de faire les pires débilités et vannes vaines dedans.
Une oeuvre qui ne s’assume même pas suffisamment pour pouvoir être qualifié de navet. C’est juste raté et déplorable.
Et probablement l’un des plus mauvais trucs à voir dans une salle de cinéma cette année.
Après l’échec cuisant de son précédent film À Fond, Nicolas Benamou devrait se faire une raison : arrêter de réaliser des films en solo.