N. a pris les dés par Araimifan

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D'après ce que j'ai compris j'ai peut être commencé par le mauvais film. En effet il aurait fallu que je commence par L'Eden et Après du même réalisateur (N. A pris les des étant un anagramme de celui ci). Réalisateur d'ailleurs grandement connu pour être le pilier du mouvement littéraire du Nouveau Roman. On retrouve les caractéristiques de celui ci tout au long de ce film et donc certainement dans L'Eden et Après. Car ces deux films sont fortement liés. On pourrait même dire que c'est le même à un détail près. L'Eden et Après est narrer du point de vu de l'héroïne Eve tandis que N. A pris les des est narre depuis celui d'un autre membre du groupe d'étudiant, surnommé N. Déjà première similarité avec le Nouveau Roman est ce rapport avec les prénoms. En effet dans le Nouveau Roman les auteurs ont voulu détruire les critères du personnage principal traditionnel en créant des personnages froids, dénués de sens, sans réelle personnalité et presque sans identité. On peut le remarquer par ce rapport (comme je l'ai dit) avec les prénoms. Ici N ne donne que son surnom. Il dit qu'il pourrait signifier n'importe quel prenom. Pour Eve, N dit clairement au début de sa narration (qu'il coupe en plusieurs scènes avec comme transition un jeté de des) qu'il ne connaît pas son véritable prénom. Dans L'Eden et Après, celle ci s'appelle Violette et N se fait appeler Marc-Antoine. Pourtant ils restent les mêmes. Cet effacement de la personnalité des personnages pourraient même se faire ressentir sur le fait que même si Eve aurait été N et que N aurait été un personnage quelconque, rien aurait changé dans l'histoire. Ils sont totalement neutre et leur agissement n'ont pas plus de sens. Ils se retrouvent à la fin des cours (un groupe d'amis) pour faire des jeux dangereux entre eux où l'imaginaire et le réel se mêlent. Ils racontent des histoires sans pour autant y être affectés. Ils ne sont pas non plus affectés par la mort de l'un de leur ami. Ils restent neutres. Il y a même un personnage qui lit son journal pendant une mise en scène de son enterrement. On pourrait alors dire qu'un film où ses héros sont vides n'a rien d'interessant et pourtant, là est la beauté de l'expérimental, Alain Robbe Grillet dépasse les normes et les codes du cinéma de cet époque pour créer une œuvre unique que ce soit de l'enchaînement des scènes, le choix des plans, la dynamique, le lien entre le réel et l'imaginaire des étudiants, les décors et la façon dont il les filme et enfin les sons et bruitages choisis. L'idée aussi de faire seulement un montage différent du premier film en y ajoutant quelques scènes est aussi originale. On peut y voir la puissance qu'a le montage lors de la post production. Un montage différent peut mener à un film différent même avec les mêmes plans. Après je vous raconte ça mais je n'ai pas vu l'autre film encore. J'approfondirais quand je l'aurais vu. En tout cas concept très intéressant qui me rappelle les bons souvenirs de l'époque où je travaillais sur le Nouveau Roman avec Le Ravissement De Lol V Stein de Marguerite Duras (où justement l'histoire se base sur des points de vue et des témoignages) ou les Gommes de Alain Robbe Grillet, réalisateur du film (preuve de cette notion d'effacement).

Finalement tout est une question de point de vue.