Le titre du film est très engageant pour tout amateur de nanar. L'entrée en matière l'est aussi : un aristocrate déclassé vend son titre de comte de La Motte-Grenue à la famille d'une fille à marier, si possible à ce riche américain avide de noblesse et accessoirement roi des asperges...
On espère être agréablement surpris par ce sujet de vaudeville, au pire y trouver des situations aussi stupides qu'ingénues. Malheureusement, le film de Willy Rozier est juste bête. L'imbroglio qui se met en place -qui peut se résumer, un temps, au titre du film- accouche de quiproquos très médiocres et d'incidents sans ressorts. Ce n'est pas tant l'écriture du scénario, conforme au boulevard le plus épais, qui est en cause que la mise en scène Rozier, lequel aligne les sottises sans rythme, sans verve, en les commentant par d'inutiles et faibles bavardages.
L'interprétation -acteurs de second plan sans doute, je n'en connais aucun qui ait fait carrière dans le parlant- n'est pas à la hauteur. Louis Blanche (père de Francis), dans le rôle du comte, est une sorte de Julien Carette du pauvre ; Il est au centre d'un sujet dont les personnages, les comédiens, sont, en l'état, sans talent comique.