Venus, dit Vee, est une lycéenne un peu trop sage et réservée selon son entourage. Quand sa meilleure amie, l’exubérante Sydney, l’encourage à s’inscrire à Nerve, le jeu en ligne le plus « hype » du moment, la blonde timide n’imagine pas encore qu’il lui faudra prouver là qu’elle a des nerfs d’acier.
Non, le dernier divertissement à la mode dans New York n’est apparemment pas la chasse aux Pikachu, mais un Cap ou pas cap, version 2.0. Deux catégories de participants seulement : ceux qui s’activent et subissent pour remplir leur bourse et ceux qui incitent et paient pour regarder. Le spectateur de cinéma n’a donc guère le choix et est instantanément catalogué « voyeur ». Que le spectacle commence ! Par une romance aux teintes comiques plutôt réussie, d’abord, portée par la nièce de Julia et le frangin de James, trop âgés tout de même pour simuler des premiers émois. L’action enclenche ensuite le mode thriller, au rythme de défis de plus en plus périlleux que s’évertue à relever le duo, pour s’achever au cœur d’une arène plus Hunger games que Pokemon… Mais que fait la police de la grosse pomme, se demande-t-on ? Le scénario précipité finit par perdre de son souffle ne résistant plus à la haute qualité pulsative de la mise en scène et de la musique. Dommage, car avec des thématiques aussi parlantes qu’actuelles, telles que l’exhibition adolescente sur les médias sociaux, l’exploitation des mégadonnées et l’aliénation des masses, le message apporté était espéré plus percutant.
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