Le vrai The Artist. Enquête en couple. Badinage autour quand même de Chien égorgé et bébé enlevé!

• OCS me fait découvrir cette série de films adaptés de livres de (d'un) Dashiell Hammett (sur la photo SC, je découvre d'ailleurs que cet écrivain a un petit air de son personnage en William Powell, surtout cette petite moustache etc.).

• OCS les regroupe dans une liste dont j'ajoute la première sur ce thème sur SC: La comédie policière conjugale dont je ne connaissais que les films avec Catherine Frot et André Dussolier qui j'espère ne souffriront pas trop de la comparaison car j'aime bien aussi beaucoup leur duo et badinage.

• Je connaissais Mirna Loy, inoubliable, mais pas du tout cet épatant William Powell, très classe, dont c'est mon deuxième film: son aura et charme volent quasi toutes les scènes. Je sentais une belle saine énergie: je découvre ensuite que l'acteur est mort à presque 100 ans.

• Mes autres stars du film sont les danseurs du génial couple lors de la scène dans la boite afro-cubaine: je m'demandais comment le garçon faisait pour tourner sur place sans plateau mécanique? Ces pieds ne bougent pas brusquement. Peut-être les doigts de pieds bougent et courent dans la chaussure comme les doigts de la main dans La famille Adams? Je découvre ensuite que ces danseurs de Rumba étaient les rois à cette époque: captivants Ramona Ajón&René Rivero Guillén ("René and Estela").

• Le film est bourré de détails; il faut garder les yeux sur ce William Powell (comme pour le précédent film, j'ai du mal à croire que toutes ses mimiques, regards, voire les vannes, étaient dans le scénario): un mélange de Mr Verdoux, David Niven, Jeeves de PG Wodehouse etc.

• J'ai par exemple éclaté de rire à la tête de Nick quand le tout premier gardien de la belle demeure l'accueille avec un fusil puis téléphone à son boss pour vérifier s'il peut le faire entrer....à l'autre bout de la ligne, on lui sans doute demande à quoi le visiteur ressemble:

en VO: "...he says his name is Charles, but he looks to me like a pool parlor dude” (il dit s'appeler Charles mais on dirait un employé de salle de billard)

en sous titre: a l'air "...d'un nigaud de salon"

en VF: "...pour moi il a l'air d'un babouin en costume cravate"

La tête, retour de regard et pause de Powell est un classique mais très drôle.Je collectionne ce genre de traductions parfois étonnantes (dur métier sous payé): Je découvre aussi que 'Pool parlor' est aussi titre d'un tableau de 1942 par un Jacob Lawrence où on voit un des employés et joueurs.

• Je regrette amèrement au passage qu'on ne voit pas plus longtemps le boss de la demeure: joué par un C. Aubrey Smith que j'ai déjà croisé...un mélange de Terry Thomas et Noël Roquevert. Car Nick semblait avoir là rencontré un bon partenaire et vieux frère en vannes et badinage.

• Comme dans le précédent épisode, Nick gentleman détective/After the Thin Man, le personnage a aussi un côté Jean-Paul Belmondo à la 'Flic ou Voyou' dans sa capacité à avoir des 'amis'... ou accointances avec tous les mafieux, à tronches les plus typés et souvent amusants, bien avant les Michel Audiard (des pickpockets, des prisonniers en sortie qu'il avait coffrés etc.)

• On rigole , on sourit mais sur le fond, il y a des horreurs: quasi dés le début, il y a quand même un beau chien égorgé! Hors-champ: un magnifique irish wolfhound... Donc j'étais très motivé que l'amusant très complice couple de jet-setteurs fitzgéraldiens entre deux vannes et badinages, trouvent quand même ces salauds égorgeurs...