Avis bref

Night Shot est un film français distribué et produit par la plateforme Shadowz (la première plateforme de film d'horreur en France). Le film est un found footage traité à la manière d'un documentaire, en plus d'être tourné en une seule prise, oui, nous avons bel et bien un plan-séquence d'une heure et demie. Nous suivons un Urbex en direct, alors je préviens de suite pour ceux qui ne sont pas adepte d'Urbex, le temps pourra paraître un peu long au cours de cette heure et demie. L'idée d'un Urbex n'est celle que j'apprécie le plus, mais il faut admettre qu'ils tentent tout de même de renouveler le genre par ce concept du film sans coupure. Cela fait très amateur comme le veut facilement son aspect de caméra à la main. Tout est assez surjoué voir mal joué qu'au bout d'un moment cela en devient un peu ridicule, j'ai eu comme l'impression qu'ils ont tenté de se jouer des clichés, sauf que cela le rendra cliché plus qu'autre chose. Après, les lieux sont assez adéquats pour ce type d'histoire. C'est immense, sombre et glauque.

Le métrage prend en premier lieu tout de suite la peine de nous présenter son environnement, cela va durer un petit moment (une bonne demi-heure, je dirais), même s'il est de temps en temps accompagné de quelques bruitages pour tenter d'offrir de sages jumps scare. Puis, arrivée à un moment donné là où tout paraît lancé et recouvert de jumps scare nous nous retrouvons avec une suite de passages qui sont comme bridés. Ce que je veux dire par brider, c'est qu'ils font trop scène avec des passages dans le flou avec des bruits horripilants, je ne sais pas comment vraiment expliquer cela. J'ai quand même eu l'impression qu'ils ont tenté quelque chose avec ce type de scènes, sauf que c'est essentiellement à cause de ce genre de passage que le film aura tendance à être décrédibilisé et parfois nous ennuyer (pour ne pas dire agacer). Pour conclure, nous retrouvons une fin logique et la plus banale qui soit dans le domaine du found footage.

Enfin bref, nous avons des défauts qui laisseront sûrement comme un goût amer, mais il faut admettre que dans le fond, il y a comme un air à la "Rec" (Espagnole) ou "Grave Encounters" (Américain) dans un registre Français, même si celui-ci n'arrive pas à la cheville des références citées ci-dessus.