Il faut l’avouer, beaucoup de films sur la thématique de l’homosexualité voient le jour à tort et à travers. La plupart, malheureusement, sont soit de vrais petits navets à la American Pie, soit un peu trop réservé à un public exclusivement gay, donc ça n’aide pas. Le grand public voit aussi d’un mauvais œil les histoires d’hommes amoureux, puisque depuis la nuit des temps, c’est un sujet tabou. Je vous l’accorde, avec No regret, les thèmes sont un peu clichés, mais le film en lui-même arrive à aller au-delà de ça. Et pour ce faire, il faut d'abord et avant tout de bons acteurs. Ici, les acteurs nous offrent une assez belle performance! Niveau technique, le film reste un film basique, les plans sont jolis, mais sans artifices. Le montage est très simpliste mais fichtrement efficace, ce qui permet de laisser ‘couler’ l’histoire. Les contrastes entre le jour et la nuit, ce clair-obscur romantique, nous emporte dans les méandres d’une histoire d’amour pénible mais tellement sincère ! La simplicité des plans, des décors et du montage en serait même presque bouleversante. Au niveau du scénario, cependant, on pourrait reprocher l’affligeante banalité du choix de l’intrigue. « Un homme riche, promis à une belle femme, tombe amoureux d’un jeune prostitué qui va d’abord le détester, puis va l’aimer comme un p’tit fou ! » Fou là là qu’est c’qu’on s’amuse ! Plus sérieusement, c’est le genre d’intrigue qu’on retrouve beaucoup dans les films dramatiques parlant de l’homosexualité. C’est un peu la bête noire de No Regret même si malgré tout on passe un bon moment d’émotion. On a aussi quelques petites longueurs qui auraient pu être évité mais dans l’ensemble, le réalisateur coréen nous offre un film dramatique plutôt bien mené. Dernière petite chose par contre : la fin, encore que la toute dernière séquence dans la voiture soit mé-mo-rable, laisse un arrière-goût de bâclage (même si c'est sans doute fait exprès!)
