Rémi Bezançon avait déjà fait dans le récit nostalgique avec Le premier jour du reste de ta vie (2008), il y revenait ici avec ce film de 2015. Mais le discours est différent. Ici ce n'est pas une famille qui est concernée, mais des camarades de classe.
De même, Bezançon opte pour un twist qui change complètement la perception qu'avait le spectateur jusqu'à présent. Ce qui rend le film davantage mélancolique que nostalgique, évoquant à la fois une époque révolue et une autre où les dialogues prennent alors un tout autre sens en cours de route.
La scène avec Roxane Mesquida symbolise tout cela. Elle a appelé son enfant du prénom du personnage de Pio Marmaï. Sa mort (qui plus est celle du garçon dont elle était visiblement amoureuse) l'a marqué à vie, au même titre que le personnage de Pierre Rochefort et c'est par elle que le spectateur commence à se rendre compte qu'il y a un aspect bizarre dans le récit. C'est probablement là que le récit bascule vraiment, plus qu'avec le réveil de Rochefort.
Certains diront que le twist peut paraître évident en cours de route, mais d'autres verront ces détails après le visionnage, le retournement de situation mettant ainsi les idées au clair. Nos futurs est un beau film sur l'amitié, où les gens que l'on aime reste toujours en mémoire malgré le temps qui passe. Au passage, signalons les bonnes prestations de Pio Marmaï et Pierre Rochefort.