Mieux vaut une bonne allumette qu'un sot briquet... En France, on n'a pas de pétrole mais le nucléai

J'ai toujours eu un a-priori défavorable à la vision d'un film sur le sujet du nucléaire !
Le lobbying écolo (ou bio) étant devenu tellement envahissant (polluant (!) que je m'en méfiais autant que la peste, ou que quand je découvre dans mes mails que j'ai gagné quelque chose...
Et regardant toujours mes films à l'aveugle, j'aurais juré que ce film diffusé par Arte d'une part, et les risques du nucléaires d'autre part, bref que ce documentaire était le fruit des alibis allemands sur le sujet... A force de parler de ses risques ! On sait que l'Allemagne va fermer son nucléaire, préférant peut-être l'importer à d'autres qui en seront pourvus ? L'honneur est sauf !
Et comme je n'aime pas les "ni-ni" supprimer les centrales nucléaires au-profit des centrales thermiques, carbo ou pétroléo-chimiques ne constituait vraisemblablement pas une avancée pour la nature ni pour la science. Les éoliennes et panneaux solaires non plus. Va-ton remettre des dynamos pour éclairer les bicyclettes électriques ?
Et je sais de quoi je parle : j'ai été élevé à Roubaix où tout le monde se chauffait au charbon, et où les innombrables cheminées d'usines textiles de ses divers quartiers vomissaient leurs kilos de suies... Mais pas que... puisque le textile attirait forcément la chimie (les teintureries), la sidérurgie et bien d'autres industries polluantes faisant qu'après la pluie, on eut dit l'air lavé de toutes les cochonneries de l'atmosphère tant la respiration semblait plus saine...
Au point que lorsqu'il faisait du brouillard, ce qui était fréquent dans le plat pays, j'étais obligé de me mettre un mouchoir sur le nez pour me rendre à l'école tant l'air était difficile à respirer. Comme quand un poêle à charbon refoule dans la pièce les émanations que sa cheminée ne peut à elle-seule évacuer.
Tout jeune, je reconnaissais les yeux fermés l'odeur du charbon, des suies selon leurs origines, et le parfum extérieur ambiant du trichlo, white-spirit, alcali, solvants (...) j'étais devenu un "nez" mais pas dans le parfum des roses... J'ai donc été une des premiers fervents du nucléaire à une époque où c'était très mal vu.
Mais mon doute de préambule était levé : pas d'origines germaniques dans ce documentaire mais un journaliste, ce qui laisse augurer un certain souci d'objectivité.
Mais pas une assurance absolue non plus, les grands groupes de Presse étant désormais sous le joug du grand capital.
Mais ne faisons pas de procès d'intentions à Ghislaine Boulard qui a été formée à l'école de journalisme de Lillle, qui comme chacun sait n'est pas en Allemagne, et qui affirme que son reportage n'avait pas la volonté d'orienter l'avis du (télé) spectateur sur le sujet...
Soit. Donnons en lui acte.

Vous savez que dans mes propos je ne raconte jamais le "match" ni ne le recommence et je ne vous abreuverai pas des détails de ce documentaire : Ghislaine le fait mieux que moi. La découverte est intéressante et fera réagir chacun intérieurement...
Néanmoins, je n'ai rien appris de bien nouveau que je ne sache déjà sur le sujet, et la fin du film et les risques nucléaires m'ont laissé l'impression défavorable d'être assis sur une bombe prête à "pêter".
Ceci d'autant que la réalisatrice ne le savait pas encore, l'impérialiste Poutine a failli foutre le feu à la centrale de Tchernobyl ! A force de menacer le monde de sa bombe atomique, le criminel de guerre fou-furieux a failli jouer les apprentis-sorciers et se faire sauter lui-même !
Alors faut-il en revenir à l'âge des silex pour faire du feu ? Ce qui, dès cette découverte acquise, avait débouché sur d'autres risques (déjà !) : flanquer le feu à des forêts, périr brûlé, rendre l'air irrespirable et autres griefs nés du progrès !
C'est un peu l'impression que j'ai retenue de de cet intéressant documentaire à la fin...
Mais au moment du choix, l'écologie ne sera pas la seule pièce à analyser du dossier nucléaire : au moment de la crise pétrolière, nombre de pays avaient sur le plan politico-économique, appris à leurs dépens, la dépendance énergétique de leur pays au pétrole...
Ce qui finalement a fini par condamner les moteurs thermiques des voitures plus que le souci planétaire ! Demain ce sera le tour du gaz, notamment russe ?
In fine, tout le monde aimera ces fichues centrales nucléaires qu'on finira par vénérer comme le veau d'or jadis, à condition qu'elles soient le plus loin possible de chez soi ! Un peu comme le TGV.,sauf s'il s'y arrête.
Et investira dans les pompes à chaleur pour être certain que le 2 novembre 2035 à sept heures quinze, il fasse 22° dans la salle à manger en hiver ! Sans trop philosopher sur les risques induits. Mais ne faudrait-il pas non plus penser à gaspiller un peu moins cette précieuse énergie ? Les publicités lumineuses visuelles ont proliféré inutilement à qui mieux-mieux sur routes, autoroutes !
Et vous font perdre du temps et du courant sur télés, ordinateurs et autres !
Les feux tricolores eux aussi parfois inutiles sont légions...
On pompe l'eau des rivières pour arroser les champs de maïs alors qu'en même temps il pleut au-dehors ! Mais comme disait Kipling, ça c'est une autre histoire.
Autre intérêt écologique des centrales : la pisciculture.. Ayant un temps habité Dunkerque, la centrale thermique accolée à la raffinerie BP pompait l'eau maritime pour refroidir ses moteurs. Et la rejetait réchauffée créant un micro-climat aquatique propice à la reproduction des poissons. Les pêcheurs y pratiquaient leur sport préféré au coude à coude tant les bars (encore appelés loups, rien à voir avec les bistrots) y pullulaient... Hélas, ils avaient après cuisson le goût de l'essence déversée par les pétroliers !
Puis est arrivée non loin de là la centrale nucléaire de Gravelines avec les mêmes effets piscicoles mais sans dénaturer le goût du poisson !
Les environs du site étaient même devenus un immense terrain de camping naturel pour pêcheurs !
La nature reprendra toujours le dessus. L'homme, peut-être pas ?

Arte le 29.03.2022