Nurse
3.8
Nurse

Film DTV (direct-to-video) de Douglas Aarniokoski (2013)

Pour ceux qui aiment Scrubs, et lire en musique.


Lorsqu'au bout de 48 secondes on te montre déjà une paire de fesse, tu commence à te poser quelques questions. Mais d'autres film l'ayant fait avant, j'me suis dit que ça valait peut-être le coup de continuer... Erreur monumentale


En effet, Nurse 3d nous est proposé par Douglas Aarniokoski, le même pinpin qui a osé tourner le très ridicule Animals et qui revient à la charge avec son sujet favori... Le CUL.
Sans conteste, ce film vous abreuve de paires de fesses, de scènes ou des nymphettes dénudées se bécotent, prennent des douches, à tel point que vous finissez par vous demander quel était le thème du film. En même temps, voyant l'affiche, on pouvait avoir des doutes.


L'histoire, pour ce qu'elle vaut, c'est Abigaïl (Paz de la Huerta) qui est infirmière dans un hôpital où le staff est recruté selon des critères physique : les moches compétents, vous dégagez, on veut pas de vous, nous on a que des top-modèles, comme ça les patients ils penseront plus à leurs maladies... Dans ce centre médical à la pointe de la technologie (tout le monde bosse avec des tablettes), le personnel médical ne pense qu'a la fornication. Le médecin en chef (que j'appellerai Moustache) se tape les infirmières, les infirmières se tapent leurs petits copains dans les chambres... et même, les infirmières se tapent entre elle... C'est chouette le monde médical aux States.
Au milieu de ce joyeux baisodrome, Paz de la Huerta roule du cul pendant une trop longue heure et demie à la recherche d'infidèles à tuer... de maris infidèles.


Deuxième grande thématique de notre ami Douglas, le sang. Paz de la Huerta découpe inlassablement les carotides, injecte du paralysant, et règle même le compte de Moustache en lui tranchant les bras à la scie rotative, le tout dans l'hôpital le moins gardé du monde, sans caméra, et où les vigiles doivent être trop occuper à mater pour faire correctement leur boulot. Rajoutez à ça des effets passablement nullos (apparemment meilleur avec des lunettes 3d, je n'ai pas vérifié),des bourdes monumentales (le point rouge de la caméra particulièrement visible dans les vitres trop propre de l'hôpital vers les 59 minutes) et vous vous retrouvez dans un film d'une nullité affligeante.


Et c'est vraiment dommage, parce qu'on peut pas s'empêcher de ce dire qu'avec un bon réal,une narration moins brouillon et deux trois changements dans le casting, on aurait pu avoir un film correct. Le scénario en lui même est bien moins pitoyable que celui d'Animals, ce qui n'est pas difficile mais montre un progrès de Douglas Aarniokoski. Paz de la Huerta en tueuse psychopathe pourrait presque être convaincante, et c'est en tout cas la seule personne qui tient son rôle à peu près correctement tout au long du film. Sa quête insatiable de vengeance envers tout les hommes pourrait faire presque un scénario correcte pour un épisode de "Mentalist". Bémol toutefois, le passé de Abigaïl qui a autant de crédibilité qu'une histoire écrite par un enfant de cinq ans.


Mais voila, tout se ramène toujours autour de plans de fesses enveloppées dans des tenues affriolantes, de portions de nichons que le réalisateur balance comme pour excuser les tares de son film. Les scènes d'exécutions sont assez peu crédible, malgré quelques bonnes idées.
Quant à la fin, on confine au dantesque. On sent que le réalisateur s'est libéré de tous ses complexes, et de la logique en même temps. Ainsi, Paz de la Huerta court quasiment nue dans l'hôpital en tuant une vingtaine de personne, et parvient à s'en tirer tel un Snake des temps modernes, demandant l'aide d'un médecin et se planquant sur une civière...


On peut passer un bon moment devant ce film si on prend le parti de s'en moquer, mais on finit par se dire que c'est dommage, il y avait une idée, le film aurait pu être bon... Si seulement le réalisateur ne confondait pas érotique et vulgos, et faisait preuve d'intelligence dans les scènes "gore". L'esthétique de l'affiche promettait quelque chose... le film déçoit.

Petitbarbu
3
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le 3 févr. 2015

Critique lue 625 fois

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