Cela aurait pu être graveleux au possible : des filles affriolantes, la plage, des ploucs. Cela aurait pu extraordinaire, le pendant grivois et gai de « Shara » de Naomi Kawase (bon, j’exagère un peu). Nous sommes entre les deux. Le démarrage est intéressant : un lieu adéquat (village de bord de mer), de bonnes idées au départ, l’arrivée des filles pour devenir plongeuses (même si économiquement, l’idée est délicate à justifier), une fête traditionnelle à venir avec de jolis minois dont seule la raie du cul est couverte par un bout de tissu. Malheureusement le scénario de Kazuhiko Ban se fourvoie notamment dans le traitement potache de l’intrigue de l’amant des trois filles et ne donne pas la place adéquate à la scène de la fête qui aurait dû être le point d’orgue du film. Il manque également quelques prises sous-marines.
Sinon, enfin du sexe plaisir !, sans fouet, ni viol !, les néo-plongeuses ont le physique et le tempérament adéquats : Eri Anzai (10 films) Kazuyo Ezaki (47 dont Pleasure at the Hot Spring, La chambre noire) Rima Aono (12 dont Molester Train 6 et 8) Maria Mari (8 dont Invisible Man: Rape!) Seru Rando (11) et Mimi Sawaki (36). Bref, du monde, peut-être trop et comme tout le monde doit avoir une scène ou deux, cela fornique dur !
Atsushi Fujiura, le réalisateur également de « Pleasure at the Hot Spring” la même année semble un spécialiste des films aquatiques (5 « ama »à son actif) et nous offre un film rythmé, léger par son ton, soigné dans sa lumière et ses cadrages. Dommage que le propos soit lui aussi léger que le plaisir du spectateur devant ce film