Nymphomaniac - Volume 1 par Sophia
Difficile de juger distinctement les deux parties puisque c'est aussi un ensemble. (quelle drôle d'idée de couper un film en deux quand même) Nyphomaniac parle donc d'une jeune femme qui semble souffrir d'addiction sexuelle, pour autant il est difficile de la qualifier d'emblée de nympho, puisqu'elle semble au début poussée par son amie, et n'être pas plus que cela attiré par la chose qu'elle voit comme une obligation, un cap à passer pas forcément des plus intéressant ou excitant. Elle parle d'emblée de pouvoir. Un pouvoir qu'elle a sur les hommes et qu'elle se découvre, un pouvoir de défier la société et la bourgeoisie morale dont elle est issue. Pour autant, le propos de Joe en voix off est teinté de morale, il en étouffe même, la culpabilité, la recherche d'une justice, d'une punition, pour ses pêchés qu'elle dit elle-même, comme si ses actes étaient répréhensibles, et qu'elle devait subir une justice divine. Ce n'est que dans le volume 2 qu'est explicité cette justice divine, cette punition toute morale qu'elle a espéré et reçu, dans le volume 1 on assiste à un dialogue de sourd, l'auditeur ayant du mal à visualiser contextualise avec des métaphores n'ayant rien à voir, et si cela peut amuser, cela donne surtout une impression de distance qui rend la première partie superficielle comme une espèce d'énumération de situation rocambolesque sexuellement parlant, et l'on ne voit en dehors d'une scène absolument géniale d'un dîner de la honte avec une Uma Thurman méconnaissable et sublime, aucun réel fondement au trouble qui semble animé Joe. Et quand sonne la fin de la première partie, on n'a qu'une hâte, voir la seconde afin de voir le vrai film, et non une longue et pénible introduction.