Okja
7
Okja

film de Bong Joon-Ho (2017)

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Critique de OKJA par Cyril Dimachkie

La principale façon de communiquer du film repose sur les oppositions et les contrastes.


-Sur le choix du centre d’intérêt :
On ne porte pas vraiment d’attention aux humains.


Mija risque plusieurs fois la mort sans vraiment d’enjeux et on comprend rapidement que, telle un héroïne d’animé, risquer sa vie ne sera qu’un détail pour elle.


Alors que l’on s’attache vraiment à OKJA qui restera au centre du film et dont on arrivera même à ressentir la souffrance


A la fin du film, le réalisateur réussira même à nous faire oublier toutes les autres bêtes torturées.


-Sur le changement radical d’ambiance qui scinde le film en deux parties distinctes :


La première partie du film est dominée par la bonne humeur et le fantasque.


J’ai pour meilleur exemple la course poursuite entre les autorités coréennes et les « gentils », parce que le film ne prend pas soin de les décrire autrement, qui est accompagné d’une musique bonne ambiance et de plusieurs gags dignes d’un épisode d’inspecteur gadget).


Cela va jusqu’à l’absurde inutile tel le personnage du zoologiste (Jake Gyllenhaal) loufoque à l’extrême dont on arrivera vite aux limites de sa personnalité trop simple.


De l’autre côté, le film sait produire à merveille une ambiance sombre et grave.


Dès l’entrée de OKJA dans le labo, le thème de la souffrance et de la torture est montré de manière très crue. Le climax du morbide est atteint lors de la reproduction forcée de l’animal.


La comparaison entre hier et maintenant est simple et efficace, elle permet de donner plus d’enjeu au film mais celui-ci se perd dans une simplicité profonde à certain moments.


Bien que le traitement de la directrice générale de Mirando Corp est tout de même nuancé et n’est pas juste un méchant de film de super héros. L’opposition entre le laboratoire scientifique et le naturel est assez bateau.


Ma dernière remarque se porte sur le groupe de gentils de la FLA qui aurait mérité un peu plus de travail dans leur traitement à mon sens, même si une scène où un membre du groupe s’énerve et tabasse un de ses compagnons, vient donner un peu plus de nuance.


En conclusion


Le jeux des acteurs est génial, celui de la petite fille (Ahn Seo-hyeon) et de la chef d’entreprise (Tilda Swinton) se faisant plus remarquer vu leur caractère central dans l’histoire.


Un film que je recommande vivement, qui sert son propos de façon efficace même si parfois de manière trop simple.

CyrilDimachkie
7
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le 21 juil. 2017

Critique lue 357 fois

3 j'aime

CyrilDimachkie

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