Autre grand film de mon enfance (que j'ai vu et revu à l'époque), mais là je pensais que ça n'allait plus le faire du tout. Au contraire, c'est toujours très bien, car, comme sait parfaitement le faire de Broca (pour avoir revu L'Homme de Rio récemment, c'est ici le même cas), ce film parvient à mêler la comédie potache à une vraie notion de cinéma d'aventure qui a totalement disparu en France aujourd'hui. Ici, tout est crédible, puisque tout est vrai en terme de cadre : c'est vraiment tourné en Grèce, tous les décors sont naturels, et c'est très ambitieux dans la gestion de l'espace filmique. Du coup, ça marche. Ce film est le second volet d'un dyptique ouvert par Tendre Poulet, et bien que les deux puissent se voir séparément sans aucun problème, la revoyure de celui-ci m'a donné envie de revoir le premier.
visionnage 2025 - C'est l'un de mes films d'enfance favoris, vu et revu, et je voulais le montrer aux enfants, qui ont beaucoup aimé (ils sont prêts pour L'Homme de Rio), et j'ai moi aussi repris un grand plaisir à revoir cette grande comédie d'aventure tel que seul Philippe de Broca en avait le secret. Le film est vraiment super, super marrant déjà, c'est une vraie comédie, et super réussie dans sa gestion de l'aventure, voyageant dans tous les coins de Grèce avec une générosité incroyable et des décors fabuleux. Il s'agit du second volet d'un dyptique entamé avec Tendre Poulet (tout aussi réussi mais un peu plus "adulte" dans mon souvenir, c'est pourquoi nous avons attaqué par celui-ci, ce qui était mon cas enfant également), mais les deux films sont indépendants et n'ont en commun que le couple de personnages principaux, la commissaire de Police (Annie Girardot) et le prof de Grec universitaire (Philippe Noiret). Les deux autres acteurs formant le quatuor sont Catherine Alric, qui n'a pas eu la carrière qu'elle méritait uniquement parce qu'elle ressemblait trop à Catherine Deneuve, et le génial Francis Perrin, qui était vraiment une super star du comique à l'époque - on allait au cinéma en famille voir LE nouveau Francis Perrin - mais dont je regrette, à part de Broca, que sa route n'ait jamais croisé celles de grands metteurs en scène, comme c'est arrivé à Menez, Richard ou Rego, ce qui lui aurait permis d'avoir une postérité bien méritée.