L'auberge que tiennent Jean Lefèbvre et Bernadette Lafont est le décor des plus navrantes pitreries vaudevillesques. On ne s'attend à rien de bon lorsqu'il s'agit d'un film de Max Pecas...et on a raison. Hormis le plaisir masochiste de regarder un nanar bien de chez nous, haut-de-gamme, il n'est pas d'autre sentiment que l'incrédulité au spectacle de cette comédie honteusement bâclée et vulgaire.
Des personnages adultères apparaissent à tour de rôle dans un vaudeville grossier que Pecas est évidemment incapable de constituer en une mécanique efficace et digne du genre. Les protagonistes se succèdent, le désordre s'accentue dans les chambres de l'auberge sans produire la moindre situation cocasse. Tout est mauvais ici, du scénario, très mal écrit, aux dialogues, d'une désarmante pauvreté.
Quant à Jean Lefèbvre, livré à lui-même, à ses limites naturelles d'acteur et à l'absence d'exigence de son metteur en scène, il est proprement pitoyable, plus encore, en tant que tête d'affiche, que les autres comédiens, tous médiocres.