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Tarantino nous livre ici une lettre d'amour au cinéma avec son chef-d'œuvre estival, en jouant avec les notions de réalité et de fiction si chères au septième art : c'est un film qui parle de cinéma, en parlant de ceux que l'on ne présente pas et de ceux dont on parlera demain, sans filtre et avec une passion qui transpire la toile.


On nous montre les choses avec authenticité, et la performance des acteurs, le travail monumental pour remonter dans le temps en nous offrant des décors et des costumes bluffants de réalisme sans effets spéciaux sont à souligner tout comme la bande son témoignant du bon goût de l'auteur.
Chapeau bas mister Tarantino, c'est avec plaisir qu'on se plonge dans cet univers fantasmé des 60's, où le nouveau côtoie le passé, l'insouciance la face sombre d'une réalité dure à accepter et le véridique ce qui relèverait du conte.


La sincérité du propos contraste avec la vérité, qui dénote l'ambition et la volonté du réalisateur de nous présenter et nous transporter par cette ambiance planante, non moins pleine de sens, dans un univers oublié porté de nostalgie, de mélancolie mais aussi de gaieté. Le genre d'album photo que l'on feuillette en souriant.


Les personnages sont profonds et le récit est bien conduit. Côté caméra on ressent la patte Tarantino malgrès ce que l'on peut entendre à droite à gauche : dans les dialogues, les mouvements de caméra et l'utilisation de la musique. Ce film est différent de ses précédents et élargit "la palette de couleur" du réalisateur pour son intrigue, les plans offerts et les émotions véhiculées.


Véritable déclaration d'amour au cinéma et à cette période qui nous paraît peut-être lointaine, ce long métrage est un bijou vers lequel il faut foncer tête baissée en ayant uniquement besoin de connaître le terrible sort qu'a subit Sharon Tate ce soir d'été 69.


Mention spéciale à la scène où Margot Robbie assiste à une séance où elle tient un rôle dans le film projeté : à la fois simple dans ses tenants et aboutissants, cette scène où les réactions du public affectent la jeune actrice en herbe est touchante de pureté et de spontanéité tout comme la scène où Leonardo Dicaprio converse avec une jeune fille lors d'un tournage.

BenjaminTherre
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le 27 août 2019

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Benjamin Therre

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