Le dernier Tarantino, le plus attendu, et à mon grand soulagement, mon favori.
Mélancolique, mature, on est bien loin de ce à quoi nous a habitués le maître du gore sous gaz hilarant. Le casting qui attire les foules n'est pas gaspillé, intelligemment exploité (sauf si il fallait prendre le torse nu de Brad Pitt au premier degré).
Mention spéciale à DiCaprio qui, à mon sens, livre une performance délirante, aussi bonne que celle qui lui a valu un Oscar.
Et cette mise en scène... Soigneusement balancée entre une langueur presque contemplative et la frénésie stylistique signature du réalisateur, j'en suis fan.
Mais parlons de suite de ce qui anime tout ce beau monde ! L'appréhension va crescendo jusqu'aux dernières minutes : Tarantino osera-t-il filmer le meurtre horriblement violent de Sharon Tate et de ses amis ?
Tout est orchestré pour, et c'est avec un mal de ventre croissant que je suivais le chef-d'oeuvre.
Le puzzle commençait à prendre forme, et tiens... Optera-t-il plutôt -et encore une fois, pour un révisionnisme historique en tuant plutôt ses deux personnages fictifs ?
Cette version là m'aurait tant déplu que rien qu'en l'envisageant, j'imaginais à quel point je serais ressortie de la salle déçue.
Vous imaginez donc combien la fin m'a enchantée, au point d'atterrir devant le générique la larme à l'oeil, lessivée après ce grand huit émotionnel.
Merci à cette salle pleine à craquer pour son silence monastique, qui a attendu le final pour exploser en rire soulagés
Si j'entretenais une relation conflictuelle, très inégale avec le cinéma de Tarantino, sa révérence m'a donc indéniablement conquise.
( Climax du coup de coeur
:https://youtu.be/Vek4TbqZL3s )