Tarentino est pour moi le symbole d'un cinéma américain indépendant : scénarios uniques, images d'une qualité exceptionnelle chaque plan est réfléchi et esthétique.


En pleine crise de Corona, mon chéri m'interpelle et si on regardait un film que j'ai téléchargé pour toi il y a x temps et que tu n'as jamais regardé !! ( sur un ton presque de reproche ) Oh oui ! Darling !


J'étais contente qu'il accepte de le voir ... la promesse est toujours tenue avec Tarentino : scénario toujours lêché comme personne ne sait le faire il faut bien l'avouer. . .


J'avais bien aimé Kill Bill et Django encore plus, mon compagnon n'a pas vu Kill Bill mais avait adoré Django...


Confortablement assis dans chacun notre sofa, distance d' 1m respectée, je plonge littéralement dans cet univers tandis que mon ami trouve le temps long mais long qu'il en vient même a proposé à notre fils d'aller faire une ballade en vélo dans le voisinage.. Il sera surpris de rentrer au bout de 45 mn et de me voir toujours entrain de visionner ce film ( qui est certes très long )


Zut mon fils rentre pile poile pour la fin qui est disons le...juste géniale et violente... on s'y attendait par la présence des personnages de Sharon Tate et Charles Manson et puis c'est Tarentino... je n'ai jamais vu un film aussi calme tout du long jusqu'à l'épilogue. Quoique dans le cas présent il est vrai qu'il y a de grandes longueurs mais à ma grande surprise je les ai adorées... pourquoi ?


Parce que :
- le lieu de tournage est mythique : on est à Los Angeles...Los Angeles je n'aurais pas la chance de la voir de visu, en revanche les films Heat, Mullholland Drive, et du coup Once upon Time montrent les jolies rues larges et incurvées d' où dévalent les Cadillacs, les palmiers, les magnifiques villas carrées où vivent des gens barrés...les enseignes éclairées, l'asphalte, le désert, la misère, les écarts sociaux....
- parce que l'année dernière j'ai vu un documentaire remarquable sur Arte sur Charles Manson, c'est la première fois qu'il y a un tel documentaire long aussi qui parle de tous les aspects et surtout de la création musicale avec les Beach Boys,et Dennis Wilson qui a été quelques temps ami de Charles Manson, la drogue,...
Ayant vu ce documentaire, j' allais voir avec le film de Tarentino une atmosphère que je connaissais par coeur les prémices d'un cinéma américain qui s'effondre, une création musicale américaine débordante, une société perdue de hippies qui se droguent à l' extasie... Tarentino survole tout çà mais tous les détails sont fugaces mais manifestes tous ! Je ne spolierais pas la fin mais elle est charmante, touchante et si et si et si le metteur en scène efface les tristes événements de notre histoire pour en faire des récits qui finissent comme un conte de fée ... comment est ce possible ? ! Tarentino l'a fait et ce avec Brio !
- parce que Di Caprio est super touchant incarnant une star en fin de parcours en proie à ses doutes, détestant les western spaghettis, révisant ses textes dans sa "private pool" une superbe scène où il fait face à une petite gamine qui fait partie du casting et l'encourage le voyant en détresse. Di Caprio on l'adore dans Roméo et Juliette, Titanic, Django, the Revenant et là ! Magistral, humble, parfait ...
-parce que Brad Pitt est juste un personnage seul rassurant bon Saint Maritain sexy charismatique présent ... l'homme à tout faire, la doublure, qui bosse, accepte toutes les missions
-parce que les plans de Tarentino, les couleurs, les costumes me scotchent Como siempre ..
Le plan de la pâtée pour chien qui tombe dans la gamelle, les chaussures telles des bottes lunaires plates de Sharon Tate, la bande son, les shorts moulants des hippies, la tequila qui coule à flots, le bloody Merry avec son énorme tige de céleri etc du plan bien cadré et de l'humour aussi ...
-l'humour donc un ingrédient indispensable pour que la sauce prenne !! ah ah nombreuses situations drôles des détails au final l'épouse italienne face à l'effroi veut se battre puis se ravise, le sourire benêt de Tate lorsqu'elle va voir un film où elle a figuré en salle, enlève ses chaussures et la plante du pied recouverte de noir suie, le duel Pit/Bruce Lee, etc etc
- la nostalgie : apercevoir une copie bien fade d'un Steeve Mac Queen ( à noter sur ma liste des films à visionner ceux de Mac Queen et finir de visionner le documentaire sur Arte sur cette star emblématique, et le cinéma américain en général ) , les westerns, un Bruce Lee extraordinaire ... ( je rend hommage à l'acteur )


Franchement, chapeau Tarantino, ok je veux bien qu il parte en retraite tout en transmettant son talent aux jeunes générations...ADMIRATION !

KatiaDyrsen
9
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le 23 mars 2020

Critique lue 92 fois

Katia Dyrsen

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