Ce qui est dommage avec Netflix, c'est de voir que la plupart de leurs productions filmiques sortent dans une relative indifférence. C'est encore le cas pour ce Operation Brothers disponible sur la plateforme dans l'anonymat. Et cela pourrait bien être une triste histoire car ce film est de qualité et vaut un divertissement honorable.


Si Operation Brothers ne révolutionne rien et qu'il s'inspire largement d'autres œuvres bien plus fortes, il n'en demeure pas moins que le long-métrage se laisse regarder avec un intérêt certain. On sent le réalisateur désireux d'aller un peu plus loin qu'une simple intrigue traitant de réfugiés africains, genre d'histoire auquel nous somme habitués depuis bien longtemps. La patte années 80, décidément toujours tendance chez les américains, se fait sentir et instaure une ambiance plaisante, portée par une bande originale que j'ai apprécié.


Mais la réussite du film repose davantage sur son histoire et pour son côté rocambolesque malheureusement trop peu mis en avant en dépit de plusieurs séquences tendues. Cela laisse un sentiment d'inabouti comme régulièrement avec Netflix, et ce alors que le réalisateur semble préférer filmer son acteur principal faire des pompes. Regrettable.


L'histoire donc, attrait et limite d'Operation Brothers, va aller chercher nos souvenirs dans des films marquants et bien meilleurs: dans le côté tragique pour Hôtel Rwanda, plus politique avec Argo, plus militaire avec Beats of No Nation ou encore plus gore avec Les larmes du soleil. Pour relativiser, je ne crois pas que Operation Brothers a la prétention de rivaliser avec les films ci-dessus.


Côté acting, les acteurs ne brillent pas mais se rendent au service de l'histoire. Seul Chris Evans se distingue par son statut de star et il arbore sa toison déjà observée au moment d'Avengers Infinity War. L'acteur n'aura probablement pas une incroyable carrière, mais il fait ici le travail.


En définitive, Operation Brothers est un film qui mérite le coup d’œil et il prouve que le géant américain est davantage à son aise dans des productions relatant des faits historiques ou se déroulant dans des lieux plus exotiques.


6/10.

RemsGoonix
6
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le 31 juil. 2019

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RemsGoonix

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