Quand on est informé de la qualité du produit que l'on va voir, que l'on est bien luné et qu'on a une petite activité annexe (genre faire son repassage), Opération Warzone n'est pas si mal que ça.
Bon, c'est du pur David Prior, avec sa marque de fabrique : les tirs frontaux de mecs cachés en rang derrière des brindilles, qui se shootent pendant des heures avant de finir par se toucher. Bruités par des pétard mitraillette. Sur fond de musique de télé-achat totalement déplacée. Les doubleurs sont un peu plus haut de gamme que d'habitude, le rythme alterne entre fusillade explosive et mollassonnerie tranquilloute.
Mais si y'a un point qui vaut vraiment le détour dans Opération Warzone, c'est son scénario : jamais vu autant d'agents double et de trahisons en 80 minutes. C'est réglé comme le transit d'un nourrisson, y'a un retournement de situation toutes les 5 minutes. Résultat, le pauvre sergent Holt est complètement largué, d'autant plus qu'il est victime d'un acharnement de la part de tous les gars qu'il croise et qui tentent de lui faire cracher le morceau sur le Général... alors qu'il ne sait strictement rien ! A part ça, sa séquence de duel à coups de poing est géniale.
Enfin bon, c'est du USA versus USA, ce film. On voit très peu les viets (qui tuent le seul black du film, un figurant), pendant que Joe Spinell joue dans son coin le salopard de bureaucrate de Washington. Et David Prior a la classe de faire gagner la guerre par les États-Unis à la fin de son film !
Pour moi, et dans les conditions de visionnage détaillées plus hauts, Opération Warzone mérite son coup d’œil.