La graisse et les pixels bien gras

Si l'on cherche un peu sur Netflix, on peut désormais y trouver un bon paquet de films et documentaires sur le cyclisme et toutes ses différentes disciplines. Il y a donc à boire et à manger

Il y a peu, la saison 2 de la série sur la Movistar est sortie sur Netflix. J'ai pas encore pu la voir, mais rien qu'en ayant vu les premiers épisodes l'an dernier, je la trouve un peu décevante. C'est pour plusieurs raisons, mais la principale tient dans le mode de réalisation :

Pour moi, #Overcoming est un cas d'étude de bon documentaire sur le cyclisme. Là où la série Movistar choisit un format à la limite du reportage télé, et de facto se retrouve incomplète ; ce documentaire choisit une approche totalement différente

Pour parler du contenu, on suit la préparation de l'équipe danoise CSC et de son manager Bjarne Riis, pour le Tour de France 2004. Pour cette équipe, je ne connais pas tous les coureurs présents sur la course mais on y retrouve notamment Ivan Basso (3ème), Michelle Bartoli ou encore Carlos Sastre (8ème et vainqueur du Tour de France 2008)

Si je trouve ce documentaire très complet, c'est parce qu'il aborde son sujet vraiment à l'ancienne. On est sur un format de " bon vieux vlog des familles à l'ancienne ". Il y a un vrai côté " Projet Blairwitch " ici. On sent qu'il n'y a pas beaucoup de budget, c'est une qualité d'image dégueulasse filmée avec une caméra à cassettes. Et la caméra tremble régulièrement car c'est filmé par Jean - Louis le Stagiaire

Quand j'ai dit que la série Movistar était incomplète, c'est pas du pinaillage. Ici, le réalisateur Tomas Gislason choisit de filmer des vrais moments de coulisses de la course, comme le passage intégral chez le kiné. Ca va même dans le détail de voir les mecs se faire des tartines de confiture à la fraise, ou encore avoir une discussion sur le ketchup Heinz parce qu'il en existe 57 sortes différentes dans le monde

Pour le reste, il y a quelques images filmées du Tour en course mais elles sont rares. On y voit Thomas Voeckler à deux reprises. La première lors de l'échappée ou il devient leader du général. Et la seconde assez furtivement, avec le maillot jaune sur le dos

D'autres idées importantes sont soulevées par ce documentaire danois, mais je vais en reparler d'ici quelques jours. Notamment sur les années Lance Armstrong…

Je suis pas certain que ce soit le documentaire sur le cyclisme le plus accessible pour qui ne s'y intéresse pas du tout, en particulier à cause de sa durée importante. Au pire, regardez le sur Netflix

PS : Je sais que Pepe Danquart a fait une tentative similaire la même année, avec l'équipe allemande Deutsch Telekom (composée notamment d'Alexandre Vinokourov, d'Erik Zabel et d'Andreas Kloden). Ce dernier finit d'ailleurs 2ème du Tour 2004. Je ne pense pas regarder ce documentaire allemand, faute de temps