En toute objectivité, je ne mettrais probablement pas 9/10 à Pacific Rim. Oui, mais voilà, je ne le suis pas. J’aime les robots géants, j’aime encore plus quand on connecte les gens aux machines, j’aime les monstres géants destructeur. Alors, oui, Pacific Rim a des défauts, mais ici, on s’en fout.

Le scénario n’a aucune prétention, l’histoire est classique, sans surprise. Les séquences narratives s’enchaînent et ne lassent pas. Les personnages ont chacun leurs histoires, ils sont tous blessés, mais on ne s’apitoie pas, hormis la scène de blockbuster classique du discours, on ne nous inflige pas des séquences émotions pénibles et longues et c’est tant mieux, ce n’est pas ça que l’on veut voir, ce que l’on vient voir, c’est des robots géants qui se battent avec des extraterrestres fraichement péchés et pour ça, on est servi.

Parce que le point fort, le point très fort de ce Pacific Rim, c’est bien ça. Guillermo del Toro sait faire dans l’esthétique et il nous le prouve une nouvelle fois très bien. C’est juste beau, j’ai senti ma mâchoire se décrocher lors d’un combat face à ces lumières, face à ce rythme, long juste ce qu’il faut, lisible à souhait, épique à point et franchement, ça fait plaisir ! Le mexicain mets gentiment une fessé à ses collègues américains. Il prend son temps, et pourtant, ça marche, on en veut plus ! Et parce que tout compte, les combats ne sont pas la seule chose esthétique de ce film, je pense aux Jaeger et à leurs pilotes, jeu de couleur magnifique, vous en reprendrez bien une petite part, non ? Ou pourquoi une tranche de Kaiju ? Les monstres sont indescriptibles, ils sont (je me répète peut-être ?) beau ! C’est visuellement une réussite.

Allez, j’arrête de répéter en boucle que c’est jolie, je passe à la musique. Djawadi nous pond une ambiance musicale réussie, discrète quand il le faut, tonitruante quand il se doit. J’aime tout particulièrement celle d’ouverte, avec cette ouverte à la guitare et le rythme qui balance bien, ça sonne bon pour la suite.

Fâché avec la 3D, elle est agréable, ne fait pas mal aux yeux, on en oublie presque que l'on porte des lunettes qui pincent le nez et qui assombrissent les scènes.

Objectivement, je n’aurais pas mis 9/10, mais 7/10 car le film possède quand même des longueurs à certains moments, quelques dialogues un peu bateau (ou alors, c’est l’effet VF, je n’en sais rien), mais voilà, j’ai grandi avec Evangelion et Godzilla. J’aime les blockbusters américains et les contes japonais. Il y a 6 mois, lorsque que l’on m’a demandé ce que je pensais de Pacific Rim, j’ai répondu que l’on aurait le droit à un nouveau film à gros budgets complètement à côté de la plaque. Erreur, Guillermo del Toro ne marche pas comme ça. 7/10, +1 parce qu’il est beau (vous l’aurez compris), +1 parce que c’est un rêve de gosse qui se réalise.

Guillermo del Toro, merci.
Paradox
9
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le 21 juil. 2013

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