Le coeur andalou.

Un frère et une soeur, qui vivent d'une combine selon laquelle cette dernière va coucher avec des hommes plus âgés et le que le premier feint de les surprendre en se faisant passer pour le mari, gagnent de l'argent en se faisant acheter leur silence. Lassés par cette vie monotone, ils acceptent de la part d'une des présumées victimes d'enlever une jeune femme se trouvant en Espagne pour une grosse somme d'argent.

Première des quatre collaborations entre Jacques Deray et Jean-Paul Belmondo, Par un beau matin d'été a de quoi intriguer dans ses premières minutes, où Sophie Daumier (qui était l'épouse de Guy Bedos), feint un jeu sexuel pour soutirer de l'argent, et où l'acteur déboule à chaque fois de manière théâtrale. Mais ensuite, une fois qu'on se dirige en Espagne, l'intrigue se veut un peu plus paresseuse, même si on ne peut pas nier le travail de mise en scène de Deray qui rend très bien compte des décors. La jeune femme en question qui doit être enlevée n'est autre que Geraldine Chaplin pour son premier véritable rôle à l'écran. Un autre bon point pour la fin qui devient quasiment de la tragédie, où Belmondo sait se montrer touchant dans la sobriété, mais je dois dire que le film est plus de la curiosité qu'autre chose dans la carrière de Deray.

D'ailleurs, le film n'a pas eu un grand succès à l'époque de sa sortie, quand on pense au statut de Jean-Belmondo...