J’ai trouvé Param Sundari divertissant, mais je ne le reverrais probablement pas. Le film n’est pas révolutionnaire, et l’intrigue est familière et parfois un peu tirée par les cheveux. Le scénario repose sur une application d’IA destinée à trouver son âme sœur—une idée moderne qui semble intéressante sur le papier, mais qui, dans le film, est mal exploitée et sous-développée. L’histoire repose sur des coïncidences et des clichés, et certaines scènes paraissent peu plausibles, ce qui rend le récit moins engageant qu’il aurait pu l’être.
Les deux acteurs principaux ont un charme indéniable. Siddharth Malhotra a une présence à l’écran très marquée, et son physique est clairement mis en avant. De nombreuses scènes soulignent son corps—scènes torse nu, tenues ajustées, poses athlétiques—accentuant son apparence de “dieu grec”. Bien qu’il soit très séduisant, son jeu dans les scènes dramatiques est inégal. Comparé à ses performances dans Kapoor & Sons ou Brothers, il est moins expressif ici, et le film s’appuie souvent sur son physique plutôt que sur sa sensibilité, ce qui rend certaines scènes sérieuses assez plates.
Jhanvi Kapoor livre une prestation solide. Elle parvient à transmettre les émotions de manière convaincante et apporte de la vie à son personnage, même si celui-ci reste un peu caricatural et a été critiqué pour sa représentation des femmes du Kerala. Sa performance est probablement l’élément le plus captivant du film et aide à maintenir l’intérêt du spectateur. Cela dit, sa séquence de danse Mohiniyatam, bien que techniquement correcte, s’appuie beaucoup sur des mouvements de Kathak et rappelle fortement les performances iconiques de Madhuri Dixit, ce qui donne un côté un peu parodique et nuit à l’authenticité du style de danse traditionnel que le film semblait vouloir montrer.
La musique est sans aucun doute l’un des points forts du film. Des chansons comme Pardesiya, avec la voix émotive de Sonu Nigam et le talent émergent de Krishnakali Saha, sont magnifiques et très touchantes. Bheegi Saree, avec les voix légendaires d’Adnan Sami et Shreya Ghoshal, est tout aussi superbe. Même le morceau dynamique Danger est un vrai hit—la chorégraphie est excellente et met en valeur les talents de danse des deux leads. Chaque chanson est bien intégrée à la narration et sublimée par les paysages époustouflants du Kerala, rendant les séquences musicales immersives et mémorables.
D’un point de vue visuel, la cinématographie est également remarquable. La beauté naturelle du Kerala est capturée avec soin—les backwaters paisibles, les collines verdoyantes et les couleurs côtières éclatantes offrent un véritable régal pour les yeux. Le design de production et les costumes sont soignés et complètent à la fois le décor et les personnages, renforçant l’attrait esthétique du film. Même si l’histoire peut sembler prévisible ou peu crédible, les visuels compensent largement et rendent le film agréable à regarder.
En conclusion, Param Sundari divertit sur le moment grâce à ses visuels saisissants, sa musique superbe, ses séquences de danse dynamiques et ses acteurs charismatiques. Le concept d’IA pour trouver son âme sœur est sous-développé et parfois peu crédible, et le film s’appuie fortement sur le physique impressionnant de Siddharth Malhotra, l’expressivité de Jhanvi Kapoor et la beauté des chansons et des lieux. Pour une expérience cinématographique colorée, musicale et visuellement plaisante, il réussit très bien. En revanche, si vous recherchez un film avec de la profondeur, une intrigue cohérente ou un impact émotionnel durable, il risque de vous laisser sur votre faim.