Paranormal Asylum: The Revenge of Typhoid Mary par Vostokk

Je suis tombé sur ce film en me cherchant de quoi satisfaire ma petite marotte du moment, les films de fantômes, de possession, de lieux hantés. Je viens souvent sur SC me faire une petite preview des films que je trouve, histoire de ne pas tomber dans le trop nanardesque, et j'ai vu que celui-ci n'était pas critiqué, donc pour être franc, je l'ai avant tout pris pour pondre un avis dessus. Je me doutais bien que ça allait être médiocre... mais pas à ce point-là...

Pour le pitch, Mark rentre à New York après une série d'échecs à LA, pour retrouver son meilleur ami Andy, qui a une idée fabuleuse, à savoir faire un documentaire dans un hôpital psychiatrique abandonné, qui serait hanté par Typhoid Mary.
Leur première rencontre a lieu dans les premières minutes du film; juste après une discussion entre Mark et une jeune fille parfaitement normale (toutefois un peu chiante), qui disparait mystérieusement comme un fantôme après que Mark ait tourné la tête une seconde (genre le film te hurle "JE SUIS UN FILM DE GEEENNNRE TU VAS VOIR DES FANTOMES PARTOUT-OUH-OOUUH")
Après une première visite de l'extérieur du lieu, caméra à la main, le héros voit deux fantômes, un au travers d'une fenêtre, un qui lui saute et lui hurle dessus. Mark ne dérushera jamais ces images.... (ni aucune autre pendant tout le film d'ailleurs. Ça pourrait peut-être servir de preuves par exemple, enfin je sais pas moi...)
Michelle, la copine d'Andy finit par rejoindre le groupe, après avoir copieusement énoncé que c'était une perte de temps et d'argent, que les fantômes n'existent pas. La première chose qu'elle fait est de sortir de son grenier tout le nécessaire pour une séance de spiritisme (tiens tiens, une sceptique spirite, c'est concept ma foi...).

Je crois que ça suffira pour décrire le script du film, qui reste sans coup férir dans le même nawak intersidéral tout le long. Mais parler du scénario ne suffit pas, tous les aspects sur lesquels on peut juger un film, certains en rattrapant parfois d'autres plus médiocres, sont magistralement ratés.
Je passe rapidement sur les effets spéciaux, dignes de l'Amstrad, et les maquillages, tout à fait quelconques.
La bande-son a été volée à Silent Hill, il y a même les sirènes, j'ai cru que j'allais m'arracher les cheveux. (Et mon dieu, le bruit du bisou, je m'en souviendrai longtemps de celui-là...)
Je mâche mes mots en disant que j'ai rarement vu des acteurs aussi mauvais, et pourtant j'en ai vu, des nanars. On se croirait dans un très mauvais épisode de plus belle la vie. J'en suis même venu à me faire la réflexion que ça me faisait penser à une prestation d'acteurs de films pornos.
A la réalisation, nous avons une mauvaise caméra, implémentée d'un filtre à gerber, qui donne l'impression qu'on a lissé au pinceau une fine couche d'huile de colza sur l'image. La luminosité est gérée n'importe comment, faisant parfois tomber les personnages dans un flou involontaire, comme si la caméra n'avait pas eu le temps de faire une mise au point. La caméra par ailleurs, viole souvent la bulle d'espace vitale des acteurs, se rapprochant dangereusement du bon vieux gros plan inesthétique. Les acteurs étant déjà très mauvais, on les sent mal à l'aise et déconcentrés par ces plans.
Les trois personnages principaux sont tout ce qu'il faut d'insupportable. Beaufs et stupides, ils passent leur temps à se bouffer le nez, et à cumuler les actions ou réactions crétines. Les personnages secondaires vont tous, fantômes ou pas, faire trembloter ou grésiller la caméra de Mark, en émettant des ondes surnaturelles (je crois que le réalisateur voulait du paranormal dans chacune des scènes de son putain de film).
Pour finir, faudrait quand même parler du traitement du paranormal dans ce film. Bah... Rien à espérer en fait, tout est repompé ailleurs, en mode ratage total. Des apparitions de spectres sans aucune subtilité, des ombres qui bougent, des lampes qui grésillent pendant toute la durée du film, les caméras des héros qui black-out tout le temps, des portes qui claquent, des jumpscares ratés (et il en faut, du talent, pour rater un jumpscare O_o), une possession qui teint les cheveux en noir et fait manger de la viande saignante au lieu de à point.

Je crois avoir quasiment tout dit. Le format est de 1h28, ça m'a paru une éternité, j'ai commencé à le passer en accéléré au bout de 45min. Le réalisateur est Nimrod Zalmanowitz, connu également pour son autre film "All American Bikini Car Wash" (je crois que ça devait être dit).
J'aime beaucoup les nanars, mais celui-là était simplement détestable.