Parasite est certainement l'un de mes coups de cœur de cette année, et ce, de par le simple fait que cette histoire ne m'inspire pas une once de sympathie envers les personnages de l'histoire, que leur rôle soit majeur où qu'il s'agisse simplement de la figuration. Bong Joo Hong a selon moi parfaitement réussit à exprimer dans ce film la nature humaine à son état, non primal, mais bien sordide : alors que le spectateur assiste à une lutte acharnée de la recherche du "toujours plus", caractéristique à notre espèce, et dépeinte à travers une progression parfaitement "timer" qui nous transporte dans ce milieu étranger où s'affrontent, cachées, différentes classes sociales ;
Le tout basé sur l'évolution classique à l'américaine du type "Underdog", où les personnages se voient atteindre un niveau jusqu'alors jugé inaccessible par ces derniers, résultant ainsi à un changement de personnalité, une instauration de l'ibris chez les personnages et de leur perte inévitable.
Avec cependant ici, un twist : l'habituelle fin à l'américaine où le personnage réalise qu'il "avait tout ce dont il avait besoin et ce depuis le début", promouvant l'acceptation de la situation aussi misérable que puisse t'elle être (un vrai instrument de propagande), laisse place à une fin amère et sèche dans lequel le vague espoir d'une réunion future est évoqué.