Paris, Texas par Audric Milesi
La première heure et quarante cinq minutes m'a subjugué. J'étais complètement pris dans cette histoire. Pour plusieurs raisons. A savoir des performances d'acteur mémorables, Harry Dean Stanton en tête mais tout le casting s'en sort plus que bien, mention spéciale pour l'acteur jouant Hunter, proposant un jeu très mature et crédible pour son âge; mais aussi par son ambiance. On peut véritablement parler d'"âme" du film, et c'est suffisamment rare pour le souligner. Il possède une véritable identité, une construction et un esthétisme qui le font sortir du lot. La relation fraternelle de début de film est super bien traitée, sous forme de road movie des retrouvailles, c'est limite du western, en tout cas très intéressant, ça nous donne envie de voir la suite. La seconde partie dans la maison est certainement la meilleure, la relation père fils et plus largement du fils par rapport à sa famille est d'une justesse rare, c'est parfaitement interprété, parfaitement mis en scène et parfaitement dosé, bref, rien à dire. Là où le bat blesse un petit peu plus (à mon sens) c'est sur les trente dernière minutes. Je m'attendais à quelque chose de différent. La dernière relation est traitée de manière très intéressante encore une fois, mais pas d'une manière qui m'a totalement convaincue. Pourtant, encore une fois, tout y est, mais je trouve que ça n'atteignais pas le niveau des trois premiers quarts du film. Néanmoins, j'ai beaucoup apprécié ce Paris, Texas et Wenders commence à monter de plus en plus dans mon estime. Un très bon film !