Film d'ouverture du festival des Hallucinations collectives 2015 de Lyon.
Cette critique est plus une proposition d'approche du film qu'une analyse de celui-ci.


Je dirais qu'il y a deux points importants à prendre en compte : c'est un premier film et le réal est un jeune homme. Il n'y a finalement qu'un point.


Il m'a touché par l'ouverture qu'il proposait dans sa contextualisation et son interprétation : nous ne savons pas ni où ni quand nous sommes (ni même pourquoi). On le comprend de plus en plus au fur et à mesure que le film avance en fonction d'interprétation plus ou moins évidente que l'on fait à partir d'éléments du film sans jamais toutefois trouver une signification concrète ou englobante à tout ce que l'on voit. Le film reste ouvert sans toutefois nous perdre.
Sur ce point, le poids de la vision des enfants me semble à garder vraiment en tête. Je veux dire par là que le personnage principal se trouve être plus Alexandre que Gregori. On voit le monde que Gregori a construit par/pour les yeux d'Alexandre. De là tout découle pour moi : une interprétation naïve ou dirigée du milieu. L'intrigue peut paraître facile jusqu'à sa conclusion mais elle n'est faite que d'une pensée en train de naître chez Alexandre. Il y est question de la justice et de la violence qui peut ou pas suivre, il est question d'admiration pour la figure paternelle.
Alexandre s'inscrit directement dans la lignée des héros classiques de film pour enfant, élu chanceux : amour et éducation lui sont donné dans un monde ou ni l'un ni l'autre ne semble plus exister. Cela rejoint mon idée principale : c'est aussi un film fait sur les enfants pour les enfants avec une réflexion (même si peu originale) sur la notion d'autorité. Nous sommes témoins d'une approche de la violence chez l'enfant qui résonne de plus en plus ces derniers temps avec la réalité.


Concluons rapidement en disant que personnellement, j'ai trouvé que l'ambiance du film restait intéressante, que la mise en scène en ce sens était maîtrisée et que les enfants étaient filmés avec un naturel qui m'a fait entrer dans la fiction... reste cependant Gregori/Cassel qui a oublié de parler français pendant la moitié du film. Ensuite je me suis dit que sans doute il comprenait ce qu'il disait et je fus rassuré et apaisé.

Baptiste_Desroches-D
7

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le 31 mars 2015

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Romero

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