Alors un film sur Pasolini, forcément il y a de quoi être inquiet...
Et on arrive, ça commence, on nous balance la sauce en plein visage. Ah Salo! Salo! Quel film.. Je vais jusqu'à me demander pourquoi le film n'est interdit qu'aux moins de 12 ans. Mais d'accord ce n'est que le début. Après le trash, le cul, les doux souvenirs remontés de Salo ou les 120 journées de Sodome (ceux qui l'ont vu comprendront...), on nous plonge dans un tout autre univers : Pasolini vivant avec sa mère. Une tranquillité, une banalité des dialogues, changement trop radical pour moi, et l'ennui me guette. Mais ça ne dure pas, à l'arrivée du journaliste la curiosité et la réflexion me réveille.
Les scènes d'un projet qui ne verra jamais le jour, créées par Ferrara, me laissent un goût étrange. Difficile de dire si j'ai vraiment aimé cet aspect du film, mais il est clair que cela lui donne une identité.
Quand le film se termine, je n'y crois même pas, je n'ai étonnamment pas vu passer le temps, malgré mon bref ennui du début, qui m'envoyait des alertes : "Oh non tu vas t'ennuyer ! Oh non j'ai pas envie d'être déçue!". Et bien, non je ne suis pas déçue, parce que résultats des courses j'ai aimé faire ce bout de voyage avec Pasolini et Ferrara. J'ai réfléchis, je me suis quelque peu ennuyée, j'en ai pris plein la gueule, j'ai été perturbée, dérangée, mais je suis contente de cette expérience, qui m'a par ailleurs donné envie de découvrir plus en profondeur l'oeuvre de ce maître fou!