Ou comment le simple devient simpliste

L'envie de nous raconter une passion simple n'était à aucun moment une mauvaise idée, mais si j'ai failli quitter la salle au bout d'une quarantaine de minutes, c'est à cause de la façon de traiter cette passion, non pas de manière simple mais simpliste


Simpliste, c'est ce qui résumera la réalisation, la direction d'acteurs, la qualité des dialogues, le rythme assommant du film. Dès les premières minutes, je l'ai ressenti, quelque chose n'allait pas fonctionner avec ce film.


L'ennui n'est pourtant pas une mauvaise chose à filmer, tout comme la frustration où l'attente, c'est la façon d'appliquer visuellement et émotionnellement ces étapes humaines qui font tout, et la pauvreté de ce que j'avais devant les yeux ne rendait pas cela intéressant à regarder.


Le simple devenu simpliste vire rapidement au superficiel, tant l'ennui s'installe avec aucun espoir de remonter le tout. Il est si triste de se dire que le film a été tourné en pellicule, de se dire qu'on a perdu tant de bobines pour faire ça.


Je n'ai aucun grief contre la réalisatrice ou son casting, et je tiens à préciser que je ne prends jamais de plaisir à ne pas aimer un film, peux être un peu, mais quand l'expérience se révèle aussi intéressante que surréaliste. J'aurais voulu y croire, j'aurais voulu ne pas m'ennuyer devant ce film, j'aurais voulu soutenir son personnage principal face à toutes les épreuves difficiles qu'elle traverse, mais l'instant cinématographique proposé ne m'aide à aucun moment à aller dans ce sens.


Je voulais aimer "Passion Simple", j'en suis ressorti après avoir vécu un moment de cinéma désagréable et agaçant. J'aurais voulu que "Passion Simple" ne soit pas l'un des pires films de l'année à mes yeux, et c'est malheureusement le cas.

Kiberen
2
Écrit par

Créée

le 25 août 2021

Critique lue 476 fois

1 j'aime

Kiberen

Écrit par

Critique lue 476 fois

1

D'autres avis sur Passion simple

Passion simple
Faust-In
2

Nanar confidentiel

C'est un (pas) beau roman, c'est une (pas) belle histoire [chantez avec la voix de mamie Erneaux qui terrorise des élèves de fac lors d'un cours intitulé "la mort de la littérature" et dont la...

le 21 août 2021

10 j'aime

2

Passion simple
Andika
4

Le non amour en gros plan

Sans doute mal réveillé, en écoutant l’interview de Lætitia Dosch sur la matinale de France inter je me suis dit que ce serait une bonne idée d’aller voir Passion Simple. J'ai rapidement déchanté. Il...

le 13 août 2021

5 j'aime

Passion simple
thomaspouteau
5

Hélène et le garçon

L’exercice de l’adaptation cinématographique est périlleux, peut-être autant que celui de la critique même si, ni impératifs artistiques ou économiques ne sont en jeu dans ce dernier. La critique...

le 18 oct. 2020

5 j'aime

Du même critique

Illusions perdues
Kiberen
9

Ou sublimer la mort de l'art

Comment l'ambition et la corruption peut tuer notre art intérieur, comment notre ego peut nous élever vers la destruction, comment nos illusions se révèlent perdues, cela fait des années que Xavier...

le 20 oct. 2021

7 j'aime

2

Free Guy
Kiberen
1

Ou comment joliment enrober une insulte envers son public

Je ne comprends pas. Je ne comprends pas ce qu'on trouve à ce film qui veut être absolument cool et qui avait la meilleure team de marketing à ses côtés pour savoir qu'est ce qui sera validé comme...

le 25 août 2021

5 j'aime

3

Eiffel
Kiberen
4

Ou un symbole ancré dans du vide

Martin Bourboulon est à l'heure actuelle un des réalisateurs français sur lequel tous les yeux vont être braqués : dans le futur, il nous proposera un diptyque français à la taille colossale avec...

le 18 oct. 2021

4 j'aime