L’Odyssée de Pattie

Dans la Grèce antique, Pattie est une souris qui rêve d’être un héros de légende. Lorsque la ville où elle réside est menacée par Poséidon lui-même, elle monte une expédition avec ses amis et tous embarquent avec l’auguste Jason, celui-là même qui a ramené la toison d’or dans sa jeunesse. Mais, au cours de cette odyssée, les mythes se déchaînent et les héros auront à marcher dans les traces des légendes.

À des années-lumière des grandes entreprises cinématographiques, TAT Productions offre des films authentiques riches d’une culture véritable. Aucune propagande ne vient entacher ces œuvres d’art qui content notre héritage au travers de l’imaginaire. De Pil à Terra Willy, ce studio propose des divertissements d’une qualité trop rare.

Moderniser la mythologie grecque est pourtant ardue ; ces légendes ne sont pas faites pour les enfants. Du coup, Pattie et la colère de Poséidon n’en propose que certaines parties et exhibe divers éléments sans s’y attarder. Le film brosse un décor antique édulcoré bien que juste et plus adapté aux enfants.

Le résultat est excellent. La gouaille du Sud-ouest, région d’origine du réalisateur David Alaux, se prête merveilleusement bien à cette Grèce antique. Les dieux ont le verbe haut, mais sont plus bruyants que méchants. De même, l’adversité est entêtée, mais pas bien dangereuse. C’est d’ailleurs une constante dans les productions de ce studio qui privilégie l’humour par-dessus tout. Ces films sont destinés à la jeunesse et ne sauraient infliger des scènes de meurtres (Tarzan) ou de torture (Ninjago Dragon Rising) avec d’horribles méchants (la princesse et la grenouille).

Visuellement, Pattie et la colère de Poséidon possède de beaux tableaux marins. De plus, les images se colorent de soleil afin de reproduire le climat méditerranéen.

Pattie et la colère de Poséidon est un excellent film pour les enfants qui pourront se jeter dessus sans modération, c’est rigolo et original. Cela donne également une bonne occasion éducative pour leur apprendre d’où vient notre culture.