Paul se crashe

En 2009, le premier Paul Blart était une bonne surprise, une agréable comédie avec la dose juste de bons sentiments.

C'est un peu moins le cas ici. Paul Blart avait dans le premier prouvé qu'on pouvait être un vigile de centre commercial consciencieux et héroïque. Cette petite gloire qui lui monte à la tête lui a permis d'être invité au congrès des vigiles de Las Vegas tandis que sa fille apprend qu'elle est acceptée en faculté, ce qu'elle n'ose avouer à son ventripotent paternel. Et des malfrats vont se retrouver sur leur chemin.

Dans le premier, Paul Blart inspirait la sympathie. C'était un vigile un peu secoué par les clients, humble mais consciencieux, et qui aimait tendrement sa fille. Un bon agent de sécurité, un bon papa poule, et qui allait retrouver l'amour. Cette suite fait d'ailleurs partie de ces films qui éjectent la « love affair » précédente d'un coup de pied ingrat, parfois en totale incohérence avec le précédent film, comme ici. Je déteste ça, et Austin Powers 2 m'avait rappelé cette mauvaise pratique juste avant.

Il n'y a plus de ces bons sentiments du premier, qui se fondaient agréablement dans l’histoire. Ils sont maintenant devenus poussifs. Paul Blart est devenu vaniteux, et il est impossible de comprendre pourquoi il ne voudrait pas laisser partir sa fille à l'université. Et si se retrouver dans un congrès de vigiles à Las Vegas aurait pu permettre quelques nouvelles opportunités humoristiques, les occasions sont manquées.

Ce que le premier avait réussi à faire timidement mais de belle manière, le deuxième vient s'écraser dessus avec la grâce d'un Segway au galop. La bonne impression du premier est partie, ne reste qu'une suite comique de plus fortement dispensable.