il y a une maxime que j'aime bien et qui s'applique bien au film "ce n'est que que superficiellement que nous sommes superficiels"
les amours de vacances par nature éphémères sont l'occasion pour eric rohmer de traiter de nos petites histoires avec une certaine profondeur
Feodor atkine incarne un personnage profondément superficiel qui fait de sa superficialité un art de vivre allant jusqu'à préférer la petite marchande de bonbons à la sculpturale Arielle Dombasle trop parfaite pour susciter des véritables sentiments
Pascal gregory incarne un personnage superficiellement profond qui n'arrivant pas à ses fins dénigre ses rivaux en les considérant comme pas à la hauteur de ses sentiments supposés être profonds qu'il éprouve vis à vis d'arielle dombasle peu séduite par son esprit de sérieux
chacun de ces adultes épiloguent pour le besoin de leurs causes devant l'adolescente Amanda Langlet qui les écoute et parle peu sinon pour dire ce qu'elle pense réellement et qui paradoxalement se révélera la plus mature et naturel d'entre eux
En quelque sorte, il s'agit presque d'un procès de la parole qui sert à s'autojustifier ou se valoriser face à la sincérité spontanée et l'authenticité de l'adolescente qui n'a peut être pas assez vécu pour devenir narcissique
et comme les amours de vacances n'ont pas de lendemain, tout rentrera dans l'ordre et les frustations seront oubliées une fois que les personnages ne seront plus en présence les uns des autres
Comme on dit, il n y a pas de petites histoires et à travers ce film eric rohmer est le digne continuateur de marivaux qui traitait des petits sentiments comme des grands et dont les pièces sont encore jouées au contraire des pièces dramatiques de la même époque qui traitant des grands sentiments sont tombés dans l'oubli