Bienvenu dans le cerveau malade d’un homme retraçant l’épopée d’une femme, tour à tour femme-objet, femme-enfant et nymphomane (parcours classique d’une femme accomplie, n’est-ce pas ?).
Sinon, tous les gros clichés masculinistes toxiques y passent : la découverte du corps féminin par la pénétration, un corps de femme absolument imberbe et immaculé, la soumission par le mariage arrangé, l’abus de faiblesse, l’absence de consentement, la perversion narcissique de l’amant, le passage par la prostitution - seule source de revenus possible, le délire lesbien, saupoudré d’une touche de volonté d’indépendance et de soif d’aventure pour le coté féministe. Tout cela est glaçant.
À la fin, la victime aura quand même le droit à sa belle histoire d’amour et s’en retournera à son carcan primitif, finalement bien plus sûr pour elle. Pauvre Bella…